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Le Canada, victime des problèmes d’approvisionnement

Camille Robillard|Publié le 26 novembre 2021

Le Canada, victime des problèmes d’approvisionnement

Depuis plusieurs mois, les problèmes d’approvisionnement des entreprises font la une des journaux à l’échelle planétaire. Entrainant notamment des retards importants dans la livraison, des hausses considérables de tarifs dans le transport, ainsi que l’augmentation du prix des matières premières, les défaillances des chaînes entravent une reprise économique qui se veut accélérée. 

Le Canada n’échappe pas à ces difficultés et aux retards. L’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada (BdC) du troisième trimestre de 2021 dévoile que le nombre d’entreprises déclarant avoir de la difficulté à répondre à une hausse inattendue de la demande atteint un sommet historique. Elle met également en évidence que les perturbations des chaînes d’approvisionnement, ainsi que la pénurie de main-d’œuvre sont de plus en plus perçues comme des contraintes.   

Toutefois, l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises de Statistique Canada révèle que l’irritant le plus rencontré par les entreprises canadiennes est l’augmentation du coût des intrants (38,5 %). Ce dernier est suivi par la pénurie de main-d’œuvre (30,3 %), par les coûts liés aux transports, ainsi que par les difficultés à acquérir des intrants (15 %). Sur le territoire québécois, la pénurie de main-d’œuvre figure au premier rang des obstacles rencontrés par les PME (45,5 %), suivi par la hausse du coût des intrants (34,5 %). 

Parmi les secteurs économiques les plus touchés par les retards au printemps dernier (avril 2021), auprès des PME, on retrouve le commerce de gros (76 %), la construction (74 %), la fabrication (72 %) et le commerce de détail (69 %). Il s’agit sensiblement des mêmes activités que les États-Unis, mais dans un ordre légèrement différent.