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Les problèmes de démarrage de la SQDC sont-ils choses du passé?

La Presse Canadienne|Mis à jour le 15 avril 2024

Les problèmes de démarrage de la SQDC sont-ils choses du passé?

(Photo: François Normand)

Près d’un an après l’ouverture des premières succursales, les tablettes vides et les ruptures de stock ayant marqué les débuts de la Société québécoise du cannabis (SQDC) ne sont plus qu’un mauvais souvenir, selon son président-directeur général, Jean-François Bergeron, qui croit pouvoir générer un profit de 20M$ – l’objectif fixé par le gouvernement Legault – au terme du premier exercice financier complet.

Maintenant ouvert sept jours sur sept, le réseau de la société d’État, qui compte 21 boutiques, devrait environ doubler de taille pour passer à 43 points de vente à la fin mars.

Puisqu’il y aura bientôt un an – le 17 octobre – que la consommation du cannabis à des fins récréatives a été légalisée, M. Bergeron est revenu sur les nombreux défis entourant la mise sur pied de la SQDC, mercredi, à l’invitation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Sans minimiser certaines difficultés largement médiatisées, comme la réduction des heures d’ouverture des boutiques, ce dernier a surtout voulu mettre l’accent sur l’ampleur de la tâche accomplie en quelques mois seulement, soit de mettre sur pied une société visant à contrôler une industrie qui n’existait pas encore, avec un cadre législatif «extrêmement complexe» en attente de la légalisation de la substance.

La SQDC a également dû dissiper de nombreuses craintes auprès des municipalités, qui n’étaient pas toutes ouvertes à accueillir des succursales sur leur territoire, a rappelé M. Bergeron, qui ne s’est pas adressé aux journalistes après son discours.

Même en appartenant à l’État, la SQDC a également été victime des préjugés entourant l’industrie de la marijuana, puisque des institutions financières ainsi que des assureurs hésitaient à faire affaires avec elle, a dit son président.

Le premier exercice financier de la SQDC, qui ne comptait que deux trimestres, s’est soldé par une perte de 4,9M$, principalement, a rappelé M. Bergeron, en raison de charges non récurrentes attribuables au démarrage.

En tenant compte des revenus fiscaux comme les taxes de vente et les droits d’accise, ce sont 10M$ qui ont été versés dans les coffres de l’État québécois, a-t-il ajouté.