«Nous n’avons pas subi de réduction de prix comme tel, mais parfois, pour certains articles en stocks, nous faisons des promotions temporaires», commente le président et chef de la direction du fabricant et distributeur de quincaillerie spécialisée, Richard Lord. (Photo: La Presse Canadienne)
MONTRÉAL — Les marges de Quincaillerie Richelieu subissent une pression relativement «modeste» même si l’entreprise continue d’écouler les articles accumulés en trop dans ses entrepôts à un moment où la demande pour les produits de rénovation se tempère.
«Nous n’avons pas subi de réduction de prix comme tel, mais parfois, pour certains articles en stocks, nous faisons des promotions temporaires», commente le président et chef de la direction du fabricant et distributeur de quincaillerie spécialisée, Richard Lord, lors d’une conférence téléphonique, jeudi, visant à discuter des résultats du deuxième trimestre clos le 31 mai.
L’entreprise montréalaise a indiqué que sa marge bénéficiaire avant intérêts, impôts et amortissement était de 13%, comparativement à 16% à la même période l’an dernier. Elle ajoute que la marge brute serait «stable».
«Ça laisse entendre que l’entreprise subit une pression minimale, même si la chaîne d’approvisionnement se rétablit et qu’elle écoule ses stocks», commente l’analyste Zachary Evershed, de Financière Banque Nationale, dans une note.
Durant l’engouement pandémique pour la rénovation, Richelieu a garni ses entrepôts pour éviter les pénuries dans un contexte de perturbation de la chaîne d’approvisionnement.
Les stocks de l’entreprise s’établissent à 620 millions $ au 31 mai; cela se compare à un seuil de 505 millions $ à la même période l’an dernier, mais est inférieur aux 660 millions $ atteints en novembre.
Dans le secteur du commerce de détail, de nombreux commerçants ont accumulé trop de stocks tandis que la reprise des activités extérieures, comme les sorties et les voyages, et la hausse des taux d’intérêt ont entraîné des changements d’habitudes de la part des consommateurs.
Le secteur de la rénovation n’a pas échappé à cette tendance, constate M. Lord. «Si vous regardez les ventes des détaillants de rénovations américains comme Home Depot ou Lowe’s, les ventes baissent d’environ 5%, ce qui n’est pas si pire, mais ils sont habitués à générer plus de croissance.»
La tendance est similaire au Canada tandis que le rythme d’écoulement des stocks est «lent», mais M. Lord affirme que Quincaillerie Richelieu a profité des difficultés de concurrents pour gagner des parts de marché.
Au deuxième trimestre, l’entreprise a enregistré un bénéfice net de 31,2 millions $, une diminution de 33,9% par rapport à la même période. Les ventes, pour leur part, ont diminué de 3,2% à 472,1 millions $.
Le bénéfice dilué par action à 55 cents est similaire au consensus des analystes, selon les données de la firme Refinitiv.
«Il faut se rappeler que la première moitié de l’année 2022 était particulièrement favorable (pour l’industrie de la rénovation), souligne M. Lord. Si nous faisons la comparaison avec 2019, avant la pandémie, les ventes ont augmenté de 68% et le bénéfice par action de 67%.»
Au deuxième trimestre, la société a conclu deux acquisitions aux États−Unis. Quatre autres acquisitions avaient été conclues au premier trimestre. Ses six acquisitions généreront des ventes annuelles de 26 millions $, estime l’entreprise.
L’action terminait la séance de jeudi en baisse de 1,14 $, ou 2,74%, à 40,54 $ à la Bourse de Toronto.