Bois d’œuvre: le Canada exhorte les É-U à agir de bonne foi
La Presse Canadienne|Publié le 28 juillet 2023La ministre du Commerce international, Mary Ng, soutient qu’un règlement négocié est le seul moyen pour les deux pays de résoudre complètement le différend vieux de plusieurs décennies. (Photo: La Presse Canadienne)
Washington — Le Canada exhorte les États−Unis à faire un effort de bonne foi pour négocier la fin de l’interminable différend bilatéral sur le bois d’œuvre.
La ministre du Commerce international, Mary Ng, a tenu ces propos après qu’un nouvel examen du département américain du Commerce a maintenu les droits antidumping et compensateurs sur les importations de bois résineux en provenance du Canada.
Mme Ng dit que ces tarifs, bien que légèrement inférieurs, restent une mesure injuste, sans fondement et punitive qui nuit à l’économie des deux côtés de la frontière.
Elle soutient qu’un règlement négocié est le seul moyen pour les deux pays de résoudre complètement le différend vieux de plusieurs décennies.
Un tel accord est peu probable : les États−Unis ont un problème fondamental avec un système de réglementation au Canada qui, selon eux, désavantage les producteurs américains.
La représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, a déclaré que les États−Unis seraient disposés à négocier, mais seulement si le Canada supprimait son système provincial de droits de coupe.
«Il est dans l’intérêt de nos deux pays de négocier une solution immédiate à ce différend commercial de longue date, a dit Mme Ng dans une déclaration écrite. Le Canada est déçu que les États−Unis ne s’engagent pas de manière concrète dans des discussions sur le retour à un commerce transfrontalier prévisible du bois d’œuvre résineux.»
Le département du Commerce a fixé un taux combiné pour «toutes les autres entreprises» de 7,99%, soit un peu moins que le niveau de 8,59% établi après le dernier réexamen administratif.
Ottawa, quant à lui, poursuivra le combat grâce aux outils de règlement des différends de l’accord Canada−États−Unis−Mexique (ACEUM), de l’Organisation mondiale du commerce et des tribunaux américains, a déclaré Mme Ng.
«Le seul résultat équitable serait que les États−Unis cessent d’appliquer ces droits sans fondement», a-t-elle fait valoir.
Au Canada, les provinces productrices de bois fixent de soi−disant droits de coupe pour le bois récolté sur les terres de la Couronne — un système qui, selon les producteurs américains, contraints de payer les taux du marché, équivaut à une subvention injuste.
Les responsables fédéraux à Ottawa ont déclaré que le Canada n’accepterait jamais de mettre en œuvre un changement aussi fondamental dans la gestion d’une ressource clé de la Couronne avant même que les deux parties ne se soient réunies.