Le contrat de ventes d’électricité avec le Massachusetts rapporterait des revenus de 10 milliards $ sur 20 ans à Hydro-Québec. (Photo: 123RF)
Si elle ne parvient pas à réaliser son projet de ligne d’interconnexion au Maine, Hydro-Québec devrait inscrire une charge de plus de 500 millions de dollars (M$) à ses résultats, estime la société d’État.
Le projet de 336 kilomètres qui traverserait le Québec et l’État américain pour acheminer de l’électricité vers le Massachusetts a été rejeté à 59% par les citoyens du Maine lors d’un référendum en novembre dernier. L’avenir du projet est entre les mains de la Cour suprême du Maine qui devra déterminer si le résultat du référendum est inconstitutionnel, comme le prétendent Hydro-Québec et ses partenaires.
Si le projet devait être abandonné, Hydro-Québec estime qu’elle devra inscrire une charge de 536 M$ à ses résultats, selon son rapport annuel.
Cette somme comprend des coûts d’immobilisations corporelles de 347 M$ qui seront imputés aux résultats. Cela représente plus de la moitié du budget de 600 M$ prévu pour construire la portion québécoise de la ligne, d’une longueur de 103 kilomètres.
L’autre tranche de 189 M$ représente des sommes que la société s’est engagée à verser en vertu d’ententes.
C’est la première fois qu’Hydro-Québec fournit une estimation des coûts d’un possible abandon du projet. Le partenaire d’Hydro-Québec au Maine, NECEC, a déjà dépensé près de 450 M$ US, ce qui représente 43% des coûts anticipés, selon des documents déposés devant les tribunaux.
Malgré la suspension des travaux, Hydro-Québec n’a pas baissé les bras. «Hydro-Québec demeure convaincue de la valeur, des mérites et de l’importance du projet NECEC, répond Caroline Des Rosiers, porte-parole de la société d’État. Compte tenu des démarches judiciaires en cours, rien n’indique que le projet sera abandonné et Hydro-Québec demeure très confiante quant à sa réalisation. »
Le contrat de ventes d’électricité avec le Massachusetts rapporterait des revenus de 10 milliards $ sur 20 ans à Hydro-Québec. Il réduirait également les gaz à effet de serre de 3 millions de tonnes métriques, l’équivalent d’enlever 700 000 voitures de la route.