Actuellement, environ 1 % du gaz naturel distribué au Québec par Énergir est d’origine renouvelable.
La production de gaz naturel renouvelable (GNR) pourrait générer des retombées potentielles de 1,6 milliard de dollars par année au Québec en 2030, selon une étude réalisée par Aviseo Conseil pour le compte d’Énergir.
Le GNR est produit à partir de résidus organiques comme des restes de table. Il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) en empêchant que des déchets soient enfouis et qu’ils produisent à terme du méthane si les émanations ne sont pas captées.
Publiée ce mercredi, l’étude évalue les retombées du gaz vert à 1,6 G$ dans un scénario où la production de GNR permettrait de remplacer deux tiers du gaz naturel d’origine fossile distribué au Québec à l’horizon 2030.
Actuellement, environ 1 % seulement du gaz naturel distribué au Québec par Énergir est d’origine renouvelable. Le reste du gaz distribué dans la province est acheté dans l’ouest canadien et aux États-Unis.
Pour produire du gaz vert à grande échelle, il faudrait construire plusieurs centres de production -le Québec en compte actuellement quatre, soit deux sites de biométhanisation et deux sites d’enfouissement.
Des investissements de 20 milliards de dollars
La phase de construction de ces usines conduirait à des investissements de 19,8 G$. Cette première étape ajouterait environ 8 G$ au PIB du Québec, créerait plus de 88 000 emplois et permettrait à Québec et Ottawa d’empocher des revenus fiscaux de 1,3 G$.
Énergir estime qu’il pourrait y avoir un jour des usines de GNR aux quatre coins du Québec. Par contre, l’étude ne chiffre pas leur nombre, car la taille peut varier d’un projet à l’autre.
Cela dit, les régions éloignées profiteraient davantage des retombées (70% du PIB de la production de GNR), car les usines de gaz vert s’y installeraient en grand nombre puisque les résidus forestiers représentent 80% du potentiel technico-économique par source d’intrant.
C’est une fois à son plein potentiel que la production de GNR pourrait contribuer à 1,6 G$ au PIB québécois par année (ou 0,37% du PIB en 2018), souligne l’étude.
À ce moment-là, cette filière créerait 15 000 emplois directs et indirects : 3 000 postes dans les usines de GNR et plus de 11 000 auprès des fournisseurs.
Les gouvernements récolteraient quant à eux des revenus fiscaux de 256 M$ par année.