Jason Kenney visite Washington pour vanter le pétrole albertain
La Presse Canadienne|Publié le 16 mai 2022Joe Manchin s’est révélé un allié précieux. (Photo: La Presse Canadienne)
Washington — Le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, est à Washington dans le but de convaincre les législateurs de Capitol Hill que sa province est leur meilleure option pour la sécurité énergétique nord-américaine.
Jason Kenney rencontre des journalistes, lundi, avant son témoignage de mardi devant le Comité sénatorial de l’énergie et des ressources naturelles.
Cette audience, qui vise à explorer le partenariat « énergie et minéraux » entre le Canada et les États-Unis, comprendra également un témoignage virtuel du ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.
La sous-ministre québécoise des Mines, Nathalie Camden, et le président d’Électricité Canada, Francis Bradley, doivent également témoigner.
La ministre de l’Énergie de l’Alberta, Sonya Savage, et le ministre de l’Environnement, Jason Nixon, font partie de la délégation de Jason Kenney.
L’audience de mardi intervient à l’invitation du président du comité, le sénateur de Virginie-Occidentale Joe Manchin, un démocrate modéré et un vote décisif au Sénat également divisé, qui a effectué une visite très médiatisée en Alberta le mois dernier.
Jason Kenney est depuis longtemps un ardent défenseur du rôle que joue l’Alberta en tant que source d’énergie fiable et digne de confiance pour les États-Unis, un message qui, selon lui, résonne encore plus depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février.
Et Joe Manchin s’est révélé un allié précieux, en tant que critique virulent de la décision du président américain Joe Biden, qui, au premier jour de son mandat, a annulé l’expansion controversée du pipeline Keystone XL, entre les sables bitumineux de l’Alberta et les raffineries de la côte du golfe.
«Le pipeline Keystone XL est quelque chose que nous n’aurions jamais dû abandonner. Maintenant, nous aimerions ne pas l’avoir fait », avait déclaré Joe Manchin lors de sa visite.
La Maison-Blanche, quant à elle, a rejeté à plusieurs reprises l’idée voulant que permettre au projet d’aller de l’avant ait atténué la pression sur les prix de l’essence aux États-Unis, qui ont grimpé en flèche en raison de l’inflation et des interdictions internationales généralisées sur l’importation d’énergie russe.
Mais la visite de Jason Kenney cette semaine pourrait avoir autant à voir avec la politique intérieure turbulente en Alberta qu’avec l’évolution du paysage géopolitique mondial.
Jason Kenney rentrera chez lui mercredi et il apprendra alors les résultats d’un vote du Parti conservateur uni à savoir s’il doit continuer en tant que chef et premier ministre.
Pas plus tard que la semaine dernière, il a rejeté «sans équivoque, point final» l’idée de convoquer des élections un an avant la date prévue dans l’espoir de rétablir une certaine unité du parti et de maintenir son emprise sur le pouvoir.
Le parti au pouvoir a été secoué par d’âpres luttes intestines au cours des derniers mois, y compris des critiques publiques à l’endroit de Jason Kenney au sein de son propre caucus, qui culmineront mercredi avec les résultats du vote de confiance.