Les installations d'Hy2gen produiront des carburants de synthèse dits «e-carburants» ou «e-fuels» à base d’hydrogène vert pour le transport maritime et terrestre, l’aviation et l’industrie. (Photo: 123RF)
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) s’associe à trois organisations pour faire un placement privé totalisant 200 millions d’euros (288 M$CA) dans le capital d’Hy2gen, un producteur allemand d’hydrogène vert et d’e-carburants, qui est actif au Québec.
Ces trois organisations sont Hy24 (un grand fonds d’infrastructure en hydrogène propre), Mirova (une société de gestion dédiée au développement durable) et Technip Energies (une société française spécialisée dans l’ingénierie liée à la transition énergétique), à titre de partenaire stratégique.
L’hydrogène vert est produit principalement par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable. Les e-carburants sont des carburants de synthèses, fabriqués à l’aide d’électricité provenant de sources décarbonées.
Dans un communiqué, les quatre organisations indiquent qu’Hy2gen utilisera ce capital pour construire des installations «sur plusieurs zones géographiques, dont l’Europe».
Ces installations produiront des carburants de synthèse dits «e-carburants» ou «e-fuels» à base d’hydrogène vert pour le transport maritime et terrestre, l’aviation et l’industrie.
Jointe par Les Affaires, la Caisse de dépôt n’a pas divulgué la hauteur de sa participation dans ce placement de 288 M$CA, car les termes de la transaction sont confidentiels.
Par ailleurs, il s’agit du premier investissement de la CDPQ dans l’hydrogène vert.
«C’est dans la continuité de notre approche pragmatique pour accélérer la transition climatique, tout en servant nos déposants de façon encore plus avisée dans les prochaines années», souligne dans un courriel la porte-parole, Kate Monfette.
Dans un courriel, un porte-parole d’Hy2gen en Allemagne, Marius Nuernberg, indique qu’une partie de ces fonds serviront à financer les projets de l’entreprise au Québec, dont la construction d’une plateforme de production d’ammoniac vert.
Celle-ci utilisera 77 tonnes métriques (MT) par jour d’hydrogène vert généré par 200 mégawatts d’hydroélectricité.
L’unité d’électrolyse – dont la localisation demeure incertaine – sera alimentée en hydroélectricité pour produire de l’hydrogène vert. L’ammoniac vert sera stocké et mis à disposition pour le chargement au port de Baie-Comeau, sur la Côte-Nord.
Le début de la production est prévu en 2026.
À ce jour, Hy2gen possède des installations d’une capacité de 880 MW en cours de planification et de construction, et des projets d’une capacité totale de 12 gigawatts (GW) en développement.
