Le Québec compte actuellement cinq projets miniers de lithium en développement, selon le ministère des Ressources naturelles et des forêts. (Photo: 123RF)
Tranquillement, mais sûrement, la filière du lithium reprend son rythme de croisière au Québec. Ce secteur est stratégique dans la transition énergétique, notamment pour la fabrication de batteries destinées aux véhicules électriques.
«Les années 2023 et 2024 seront des années de démarrage de mines de lithium», estime Josée Méthot, PDG de l’Association minière du Québec. Elle souligne aussi le rôle de Bécancour, une future plaque tournante de la filière des batteries.
Ce lundi 16 janvier, le gouvernement fédéral a par exemple donné son feu vert au projet de mine de lithium Baie James, de Galaxy Lithium, propriété de l’australienne Allkem. Ce projet est situé à environ 100 kilomètres à l’est de la Baie James et de la communauté crie d’Eastmain au Québec.
Si l’on exclut le projet minier de Galaxy Lithium, le Québec abrite actuellement quatre autres projets de mines de lithium, selon les données du ministère des Ressources naturelles et des forêts.
Sayona Québec, une filière de l’australienne Sayona Mining, a deux projets en développement. Le premier est situé en Abitibi-Témiscamingue (le projet Authier), tandis que le second se trouve dans la région de la Baie James (le projet Moblan).
Pour sa part, la minière canadienne Corporation Lithium Éléments Critiques développe le projet Rose (lithium et tantale). Le tantale est notamment utilisé dans l’industrie chimique, car il résiste à la corrosion et à la haute température.
Ce projet est situé sur le territoire de la Baie James, sur les terres traditionnelles de la nation crie d’Eastmain.
Enfin, la société canadienne Nemaska Lithium (restructurée en 2020, dans laquelle Investissement Québec détient la moitié du capital) a le projet minier Whabouchi, également situé à la Baie James, en territoire cri.
Lithium Amérique du Nord relancé bientôt
Par ailleurs, Sayona Québec exploite aussi Lithium Amérique du Nord, en Abitibi-Témiscamingue, qu’elle a rachetée en 2021.
Auparavant, le fabricant chinois de batteries CALT et Investissement Québec contrôlaient cette société. Cette mine a déjà produit 180 000 tonnes de concentrés de lithium entre août 2017 et février 2019.
Si tout se passe comme prévu, Sayona Québec devrait redémarrer ce complexe minier au premier trimestre de 2023.
Avec l’Australie et le Chili, le Québec abrite les plus grandes réserves de lithium au monde.
Selon l’AMQ, la filière québécoise est bien positionnée pour être un leader dans la transition énergétique. Non seulement le Québec abrite des gisements importants de lithium, mais il a aussi des entreprises capables de faire de la deuxième transformation, à Bécancour.
Par exemple, Nemaska Lithium projette d’y construire en 2023 une usine de transformation d’hydroxyde de lithium.