D’ici 2032, l’Allemagne veut mettre sur pied un réseau de 9 040 kilomètres de pipelines à hydrogène, la KfW participant au financement. (Photo: Arne Dedert / Getty Images)
Francfort — La banque publique allemande KfW a annoncé mercredi soutenir à hauteur de 24 milliards d’euros (35,6 milliards de dollars canadiens) le démarrage d’un réseau national de transport d’hydrogène vert, une source d’énergie présentée comme une alternative aux combustibles fossiles.
«La construction du réseau central d’hydrogène», pierre angulaire de la stratégie du gouvernement en matière énergétique, s’avère «cruciale pour le développement de l’hydrogène vert», dont a besoin en particulier l’industrie, a déclaré le président du directoire de la KfW, Stefan Wintels, dans un communiqué.
D’ici 2032, l’Allemagne veut mettre sur pied un réseau de 9 040 kilomètres de pipelines à hydrogène, la KfW participant au financement.
Ce réseau de transport sera financé par des taxes sur les utilisateurs, comme pour le gaz et l’électricité.
Cependant, comme seules quelques entreprises utiliseront initialement le réseau, elles seraient fortement sollicitées. C’est pourquoi l’État va les aider via son bras financier la KfW.
Lorsque le nombre d’utilisateurs augmentera, l’aide sera réduite au fil des années.
Alors que l’Allemagne a fermé en 2023 son dernier réacteur nucléaire et va tourner le dos au charbon lors de la prochaine décennie, l’hydrogène est perçu dans le pays comme un moyen combler le manque de production d’électricité.
En étant de plus en plus produit avec des énergies renouvelables, l’hydrogène peut selon Berlin devenir le combustible central pour le chauffage, le transport aérien et maritime, ainsi que pour la production d’électricité.
Il est également utilisé dans les industries de l’acier, du ciment et de la chimie pour remplacer le charbon ou le gaz de manière écologique.
Les exploitants de réseaux de pipelines estiment les seuls coûts de construction du futur réseau à 19 milliards d’euros (28,2 milliards de dollars canadiens), pour relier les 16 États fédéraux et les principales régions industrielles.
Faute d’hydrogène vert en quantité suffisante localement, l’Allemagne va devoir importer une grande part de cette ressource.
Ainsi, 13 points de connexion aux frontières pour l’importation sont prévus d’ici 2032.
Environ 60% du réseau en Allemagne pourra utiliser les anciennes infrastructures de transport de gaz naturel, tandis que le reste nécessitera de nouvelles constructions.