Une réduction supplémentaire de 100 000 bpj est prévue en février.
L’Arabie saoudite va réduire en janvier ses exportations de pétrole de 10 % par rapport à novembre afin de stabiliser les prix, a indiqué mercredi le ministre de l’Énergie de ce géant pétrolier.
Le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, réduira ses exportations de 800 000 barils par jour (bpj) à 7,2 millions en janvier contre 8 millions bpj en novembre, a précisé Khalid al-Falih. Une réduction supplémentaire de 100 000 bpj est prévue en février.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont fait partie Riyad, et ses alliés se sont engagés en décembre à réduire collectivement leur production de 1,2 million de bpj à partir du 1er janvier pour résorber l’excédent d’or noir sur le marché et soutenir les prix.
M. Falih a affirmé que la production de brut saoudien était descendue à 10,2 millions bpj, contre les 11 millions barils extraits par jour jusqu’en mai dernier, date à laquelle les producteurs de pétrole avaient décidé de mettre fin à un accord de limitation.
« Nous voulons sérieusement retrouver un équilibre des marchés », a dit M. Falih lors d’une conférence de presse à Riyad, durant laquelle il a aussi annoncé des estimations plus importantes des réserves saoudiennes de pétrole et de gaz.
« Nous sommes inquiets quant à la volatilité des cours du pétrole. Nous avons observé des pics et des retombées des prix qui ne sont absolument pas justifiées » au regard des données fondamentales du secteur, a ajouté le ministre.
Les cours de l’or noir avaient dégringolé fin 2018 pour atteindre leur plus bas niveau en un an et demi, à 49,93 dollars pour le Brent, après avoir culminé début octobre à plus de 85 dollars.
Cette chute des cours s’explique notamment par une surproduction et par la crainte d’une éventuelle guerre commerciale entre le plus grand importateur mondial, la Chine, et le premier producteur, les États-Unis.
Les cours ont toutefois repris à la hausse ces derniers jours notamment après l’entrée en vigueur en janvier de la limitation de la production décidée en décembre par les pays de l’OPEP.
Cela est « plus que suffisant pour équilibrer les marchés », a dit M. Falih.