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L’industrie forestière veut davantage d’investissement de Québec

Trium Médias|Publié le 05 février 2024

L’industrie forestière veut davantage d’investissement de Québec

La crise du logement pourrait avoir un effet positif sur l’industrie forestière, alors que plusieurs mises en chantier seront nécessaires. (Photo: Pixabay)

L’année 2023 a été particulièrement difficile pour l’industrie forestière, notamment en raison des feux de forêt. Toutefois, le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) préfère regarder devant plutôt que derrière. 

Pour 2024 et les années à venir, de nouvelles fenêtres d’opportunités s’ouvrent, mais à la condition que tout le monde rame dans le même sens, prévient le CIFQ.

«Ç’a été une année historique, dans tous les sens du terme. C’est 1,4 million d’hectares de forêt qui sont partis en fumée. C’est colossal. C’est la pire année depuis qu’on tient des statistiques. Sans oublier le conflit du bois d’œuvre, les taux d’intérêt élevés, etc.», se rappelle le PDG du Conseil, Jean-François Samray.

Pour l’avenir, il faut selon lui que l’État se donne une vision économique à long terme en tenant compte des nouvelles réalités.

«On doit apprendre de tout ça. La forêt a toujours joué un rôle dans notre économie. Le bois va prendre encore une plus grande place dans le développement économique des régions. On va construire de plus en plus avec le bois», poursuit-il. 

 

Québec doit «investir davantage»

Selon Jean-François Samray, il ne fait aucun doute que le Québec devra mieux gérer les feux de forêt dans l’avenir et adapter l’industrie aux changements climatiques. 

«Il va falloir aussi investir davantage, que le gouvernement se donne une véritable vision et les moyens financiers. Il y a de gros défis avec la pénurie de main-d’œuvre, les possibilités forestières, les aires de protection du caribou, la crise du logement où il faudra beaucoup construire en bois, etc. Québec a des décisions importantes à prendre. Il y aura de la lumière au bout du tunnel que si on fait les bons choix», croit le PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec.

Ce dernier se réjouit toutefois de constater que les cohortes dans les écoles de formation aux métiers de la foresterie et en formation de la main-d’œuvre sont en hausse.

«Je donne l’exemple de Mashteuiatsh où on retrouve beaucoup d’entreprises et de travailleurs de la forêt. Ce sont des métiers d’avenir grâce aux innovations dans l’industrie, l’informatique, les nouvelles technologies. Avec la forêt, on a un matériau renouvelable.»

De plus, il estime que le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la première région forestière au Québec, est bien positionnée, « même super bien placée pour affronter l’avenir avec confiance. »

 

Par Denis Hudon, Initiative de journalisme local