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Mines: le Québec de moins en moins attractif

François Normand|Mis à jour le 16 avril 2024

Ottawa et Québec «ne sont pas parvenus à proposer un climat attractif pour les investisseurs», déplore l'AMQ.

Le Québec est passé du 4e au 18e rang mondial dans la plus récente enquête annuelle (Survey of Mining Companies 2019) de l’Institut Fraser sur l’attractivité des juridictions minières.

«C’est une réelle douche d’eau froide qu’a reçue le Québec avec la publication des résultats de l’enquête annuelle de l’Institut Fraser», affirme l’Association minière du Québec (AMQ) dans un communiqué publié ce mardi.

Selon l’organisme, l’étude démontre qu’Ottawa et Québec «ne sont pas parvenus à proposer un climat attractif pour les investisseurs».

Le classement regroupe aussi bien des pays que des États fédérés comme le Québec, l’Alaska ou l’Australie-Occidentale.

Source image : Institut Fraser, Survey of Mining Companies 2019

Dans son classement, l’Institut Fraser mesure si les facteurs politiques encouragent ou découragent l’investissement minier comme la fiscalité et l’incertitude réglementaire. L’organisme a sondé 2 400 personnes de l’industrie dans le monde entre le 20 août et le 8 novembre 2019.

L’AMQ souligne que ce classement est «pire résultat» pour le Québec depuis 2014. De plus, dans l’ensemble du Canada, l’État québécois glisse de la 2e à la 3e troisième position au niveau des provinces derrière la Saskatchewan et l’Ontario.

L’organisme a identifié quatre enjeux particulièrement problématiques pour le Québec dans le classement de l’Institut Fraser :

  • l’incertitude concernant la réglementation environnementale (du 10e au 41e rang).
  • les doublons et les incohérences réglementaires (du 17e au 27e rang).
  • l’incertitude à propos des aires protégées (du 13e au 27e rang).
  • l’incertitude en ce qui a trait à l’administration, à l’interprétation et à l’application de la réglementation existante (du 11e au 28e rang).

Plus globalement, l’AMQ déplore notamment une adoption tardive de la nouvelle loi fédérale sur les processus d’autorisation environnementale, tandis qu’elle rappelle que le secteur minier au Québec est toujours en attente des nouvelles dispositions réglementaires sur ces processus.