(Photo: La Presse Canadienne)
La restructuration en cours chez Northvolt a pris la forme de suppression d’emplois en Suède. Lundi matin, la jeune multinationale a annoncé que 1600 personnes perdraient leur emploi.
À Skellefteå, où se trouve la principale usine de Northvolt, 1000 emplois seront abolis. À Västerås, l’entreprise avance le chiffre de 400 emplois, alors qu’à Stockholm, 200 personnes seront remerciées.
«Les décisions que nous prenons aujourd’hui, aussi difficiles soient-elles, sont nécessaires pour l’avenir de Northvolt», a commenté le PDG de l’entreprise, Peter Carlsson, dans un communiqué publié lundi matin.
«Nous sommes déterminés à surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés et à en sortir plus forts et plus légers tout en poursuivant notre travail visant à contribuer à une société plus durable», a-t-il ajouté.
Il y a deux semaines, Northvolt avait annoncé les premiers pans de ce plan de restructuration. Celle-ci incluait la suspension de la production de cathodes (pôle positif d’une batterie) à Skellefteå, l’abandon d’une usine de fabrication de cathodes ailleurs en suède et la recherche de partenaires financiers pour son usine en Pologne.
Dorénavant, selon ce que rapportent les médias suédois, l’entreprise importera des matériaux cathodiques de la Chine.
Et la semaine dernière, les créanciers de Northvolt ont fait appel à la banque d’investissement new-yorkaise PJT Partners afin d’étudier des scénarios de redressement.
Le projet d’usine en Montérégie, d’une valeur de 7 G$, n’est pas remis en cause dans la restructuration annoncée lundi matin par Northvolt. Rappelons toutefois qu’il semble déjà acquis que la mise en service de celle-ci sera retardée de 12 à 18 mois.
«Northvolt nous assure que le projet au Québec n’est pas affecté par ses annonces. Nous sommes en contact constant avec l’entreprise», a commenté le cabinet de la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette.
À Québec, le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, a demandé qu’un débat d’urgence ait lieu dès mardi à l’Assemblée nationale afin d’en savoir plus sur l’entente entre le gouvernement et l’entreprise suédoise.
«On souhaiterait que les investissements au Québec fonctionnent dans l’intérêt de tous les Québécois, mais on ne peut pas s’aveugler non plus lorsque le contexte change de manière radicale», a-t-il affirmé.
De son côté, la multinationale suédoise a affirmé à Les Affaires que l’annonce de lundi ne concernait que Northvolt AB et qu’il n’y avait pas de conséquences pour Northvolt Amérique du Nord. «Il n’y a pas de pertes d’emplois ici et la construction de l’usine en Montérégie se poursuit.»