Début 2021, le président Joe Biden avait fait le pari de négociations rapides pour ressusciter l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, mais les tractations n’ont pas abouti et les tensions ont redoublé d’intensité. (Photo: 123RF)
Washington —Les États-Unis ont annoncé lundi de nouvelles sanctions pour empêcher l’Iran de vendre son pétrole, et ciblent cette fois des entreprises qui en transportent, dans un contexte d’échec depuis des mois des pourparlers entre les deux pays.
«Les États-Unis désignent six entités facilitant les transactions illicites liées au pétrole iranien ainsi qu’aux produits pétroliers et pétrochimiques, principales sources de revenus du gouvernement iranien», indique le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, dans un communiqué.
Le secrétariat d’État américain cible ainsi les entreprises Pioneer Ship Management et Golden Warrior Shipping — et son navire, le Glory Harvest — pour avoir participé au transport et à la gestion logistique de pétrole iranien.
Le Département du Trésor fait état de sanctions économiques à l’encontre de quatre autres entreprises, «utilisées par l’Iranian Gulf Petrochemical Industry Commercial (PGPICC), l’un des plus grands courtiers pétrochimiques du pays, pour faciliter la vente de dizaines de millions de dollars de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens produits de l’Iran vers l’Asie de l’Est», selon un communiqué distinct.
«PGPICC est une filiale du conglomérat pétrochimique iranien Persian Gulf Petrochemical Industry (PGPIC), qui représente la moitié du total des exportations pétrochimiques de l’Iran», et fait déjà l’objet de sanctions de la part de Washington, est-il précisé dans le communiqué.
Les quatre entreprises ciblées par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), du département du Trésor, sont Blue Cactus Heavy Equipment and Machinery Spare Parts Trading, Farwell Canyon HK Limited, Shekufei International Trading et PZNFR Trading Limite.
Antony Blinken a souligné que «les États-Unis ont tenté de poursuivre la voie de la diplomatie pour parvenir à un retour mutuel à la pleine mise en œuvre du Plan d’action global conjoint (JCPOA)», c’est-à-dire l’accord international de 2015 prévoyant la limitation des activités nucléaires iraniennes en échange d’un allégement des sanctions internationales.
«Jusqu’à ce que l’Iran soit prêt à revenir à la pleine mise en œuvre du JCPOA, nous continuerons d’utiliser les sanctions pour cibler les exportations de pétrole, de produits pétroliers et de produits pétrochimiques en provenance d’Iran», a-t-il averti.
Début 2021, le président Joe Biden avait fait le pari de négociations rapides pour ressusciter l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont son prédécesseur républicain Donald Trump avait claqué la porte. Mais les tractations n’ont pas abouti et les tensions ont redoublé d’intensité.