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Secteur pétrolier: les manifestants pour le climat sont naïfs

La Presse Canadienne|Publié le 27 septembre 2019

«Ils veulent faire un changement et je pense que c’est quelque chose de positif », a dit Earl Hickok.

Des dirigeants de l’industrie pétrolière et gazière estiment que les demandes des organisateurs de la manifestation mondiale pour le climat de vendredi pour passer rapidement des énergies fossiles à des énergies complètement renouvelables sont naïves et irréalistes.

Mais les dirigeants rencontrés en marge du Global Business Forum, à Banff, en Alberta, ajoutent qu’ils soutiennent le droit des participants d’attirer l’attention sur ce problème et applaudissent leur engagement émotionnel.

Hal Kvisle, président d’ARC Resources et ancien chef de la direction de TransCanada (qui porte aujourd’hui le nom de TC Énergie), soutient le droit des gens de manifester, mais ajoute qu’il souhaite que ses employés se présentent au travail à l’heure prévue.

Il ajoute que les manifestations soulèvent « l’urgence émotionnelle » de la situation, mais ne proposent malheureusement aucune solution pour mettre fin à la demande mondiale actuelle d’environ 100 millions de barils de pétrole par jour.

Harrie Vredenburg, membre du conseil d’administration de Project Reconciliation, un consortium autochtone qui envisage de faire une offre d’achat pour le pipeline Trans Mountain auprès du gouvernement fédéral, a indiqué que les manifestants qui souhaitent arrêter la construction de nouveaux oléoducs ne songeaient pas à l’impact négatif sur les communautés autochtones qui comptent sur le développement du pétrole et du gaz.

Earl Hickok, président et fondateur de Advantage Energy Services, dit croire que les jeunes qui participent à la manifestation pour le changement climatique sont manipulés et induits en erreur par des environnementalistes radicaux, mais il soutient lui aussi leur droit de manifester.

« Généralement, émotionnellement, ils veulent faire un changement et je pense que c’est quelque chose de positif », a affirmé M. Hickok.

« Maintenant, est-ce que je crois qu’ils ont raison et que nous devrions tomber en grève et arrêter le monde et arrêter notre économie et notre mode de vie ? Non, je ne le crois pas. Mais je pense que leurs intentions sont bonnes. »