Les émissions de GES de l’industrie ont baissé de 26% entre 1990 et 2016, mais celles du transport ont bondi de 22%.
Une coalition d’associations d’affaires, de syndicats, d’entreprises et de groupes environnementaux demande au gouvernement Legault de fixer à 7% la teneur minimale d’éthanol dans l’essence vendue au Québec en 2020, une teneur qui devrait ensuite être bonifiée pour atteindre 15% d’ici 2030.
La coalition est formée de 12 organisations, dont le Conseil du patronat du Québec, la CSN, Énergir, Switch (l’alliance pour une économie verte) ainsi que l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable.
Dans une lettre envoyée au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Julien, et au ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, les 12 signataires affirment qu’une réglementation favorable aux biocarburants est indispensable pour aider le Québec à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5% d’ici 2030.
«Les chiffres sont éloquents : alors que les émissions du secteur de l’industrie ont baissé de 26% entre 1990 et 2016, celles associées au transport ont augmenté de 22% sur la même période», écrivent-ils.
Selon eux, une plus grande utilisation de bioénergies dans le secteur des transports (biocarburants et gaz naturel renouvelable) permettrait de diminuer l’empreinte carbone du Québec, tout comme le contrôle des émissions des véhicules ou l’électrification des transports.
La coalition propose aussi des cibles de teneur minimale pour le diesel, soit 2% en 2020 et 10% en 2030.
Le 8 février, Les Affaires rapportait que le gouvernement Legault présentera sous peu un projet de règlement afin de fixer un seuil pour les biocarburants vendus au Québec, l’une des seules juridictions n’ayant pas ce type d’exigence au Canada.
De leur côté, l’Ontario et la Colombie-Britannique sont en train de revoir leur réglementation.
La coalition affirme que les cibles proposées au gouvernement caquiste sont semblables à celles envisagées par ces deux provinces.