Gilbert Dominique, chef de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan (Photo: Jean Tremblay)
L’émission Enquête diffusée la semaine dernière sur les ondes de Radio-Canada a exposé plusieurs constats environnementaux préjudiciables dans la production de l’aluminium, mettant notamment en cause l’entreprise Rio Tinto.
Pekuakamiulnuatsh Takuhikan se dit particulièrement préoccupé, voire ébranlé par la situation.
«Nous avons été extrêmement déçus du constat qu’a fait l’équipe d’Enquête au sujet de Rio Tinto et de ses présumés agissements en matière d’environnement sur le plan international. Sans être surpris, nous avons l’obligation, envers nos aînés, notre territoire, l’avenir de notre Nation et nos enfants, de nous questionner sur les vraies intentions de Rio Tinto. Pour nous, la question de l’environnement est trop importante pour être négligée», a déclaré le chef Gilbert Dominique au lendemain de la diffusion.
Laxisme de Québec
La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh s’inquiète également du laxisme du gouvernement du Québec devant l’ampleur des faits révélés et l’importance de leurs impacts sur nos territoires traditionnels: «Nous avons dû vivre avec cette réalité depuis quelque temps déjà et nous sommes touchés et secoués par le sort que vivent aujourd’hui certains de nos frères et sœurs dans d’autres endroits à travers le monde», d’ajouter le chef Gilbert Dominique.
Au cours des prochains jours, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan tentera d’obtenir des réponses de la part de Rio Tinto et du gouvernement du Québec. Il faut se rappeler que des ententes avec des entreprises exploitant les ressources du territoire sont conclues sur les bases d’une alliance durable et de bonne volonté, entre les parties.
«Nous allons nous assurer que lors de la reprise de nos échanges avec Rio Tinto, nous prioriserons la table d’échange permanente sur l’environnement que nous avions prévue dans l’entente Kuessilueu. Cette situation, alimentée par les faits allégués, nous invite à être davantage vigilants et à demeurer sur nos gardes lorsqu’il est question de projets sur Nitassinan.»
Par Jean Tremblay, Journaliste