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Plan nature 2030: un milliard de dollars pour protéger 30% du Québec

La Presse Canadienne|Mis à jour le 07 octobre 2024

Plan nature 2030: un milliard de dollars pour protéger 30% du Québec

Le ministre québécois de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (Photo: La Presse Canadienne)

Le gouvernement provincial a publié son Plan nature 2030, une feuille de route dotée d’un budget de 922 millions de dollars (M$) qui doit permettre au Québec d’atteindre la protection de 30% de son territoire dans les prochaines années.

Actuellement, le Québec protège environ 17% de son territoire et le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a convié les médias lundi matin au parc des Îles-de-Boucherville afin de présenter la stratégie pour arriver à protéger 30% de la biodiversité.

Tout près de 1 milliard de dollars seront consacrés à l’atteinte de cet engagement dans les prochaines années, une somme qui avait déjà été annoncée à travers différentes communications du gouvernement depuis 2022.

Trois axes, 14 cibles et 33 objectifs

Le plan comprend trois grands axes  d’intervention. 

Ainsi, 466,9M$ seront consacrés à la conservation de la nature, 360M$ serviront à améliorer l’accès à la nature et 95,7M$ iront pour mobiliser les citoyens à protéger le patrimoine naturel.

Ces trois axes se déclinent en 14 cibles et 33 objectifs.

Chacune de cibles du Plan nature comprend une multitude d’actions qui seront financées pour arriver à protéger 30% de la biodiversité, par exemple bonifier le réseau d’aires protégées ou encore créer de nouveaux parcs nationaux.

«D’ici les prochaines années, avec l’argent disponible, on parle de la création de trois nouveaux parcs et l’agrandissement de cinq existants», a indiqué Benoit Charette en faisant référence à la création éventuelle du parc Côte-de-Charlevoix, à la Malbaie, du parc des Dunes-de-Tadoussac, sur la Côte-Nord, et du parc Nibiischii, dans le Nord-du-Québec.

Également, le parc du Bic, le parc des Îles-de-Boucherville, le parc de Plaisance, le parc du Mont Orford et le parc du Mont-Saint-Bruno sont parmi ceux qui devraient être agrandis au cours des prochaines années.

La liste d’actions à poser pour atteindre les objectifs de protection de la biodiversité est très longue, selon le Plan nature. En voici quelques exemples: réduire l’utilisation de pesticides en agriculture,  dresser un portrait des espèces menacées ou vulnérables au Québec et protéger leurs habitats, promouvoir la conservation et l’utilisation durable des forêts privées et soutenir les propriétaires forestiers à cette fin, prévenir l’introduction de nouvelles espèces exotiques envahissantes et de nouveaux organismes pathogènes sur le territoire, appuyer le développement d’outils facilitant la divulgation des impacts des entreprises et des investisseurs en matière de biodiversité.

Le plan, un document de 72 pages, rappelle qu’il est urgent d’agir  sur les menaces causant les pertes de biodiversité planétaire.

Le document cite différents rapports, dont l’un de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui indique que «75% de la surface terrestre est maintenant altérée de manière significative par l’activité humaine, 60% des populations de vertébrés ont disparu dans les 50 dernières années et un million d’espèces sont menacées d’extinction ou le deviendront au cours des prochaines décennies, à moins que des mesures ne soient prises pour réduire l’intensité des facteurs à l’origine du déclin de la biodiversité».