(Illustration: Les Affaires et 123RF)
CALENDRIER DE L’AVENT DES AFFAIRES. Jusqu’à Noël, découvrez chaque jour de la semaine un terme économique ou financier qui a marqué l’actualité de l’année, et sa définition «délicieusement diabolique» concoctée par Olivier Schmouker.
10. Employé, n.m.
(Photo: Karsten Winegeart pour Unsplash)
Gentil chienchien qui écoute la voix de son maître. Tant qu’il obtient une sucrerie pour chacune des pirouettes et autres acrobaties qui lui sont demandées de faire, l’employé se montre le plus fidèle et le plus loyal des compagnons.
Mais gare au maître qui se montre un tantinet négligeant! Une flatterie oubliée, ou pire une portion de croquettes inférieure à l’habitude, et l’employé se transforme d’un seul coup en méchant molosse. Dans le pire des cas, il peut même en venir à mordre la main qui le nourrit, aussi absurde que cela puisse paraître.
Gare aussi au maître qui mettrait en compétition plusieurs employés entre eux, que ce soit pour l’obtention d’un susucre supplémentaire, ou bien d’un privilège inusité. Car chacun d’eux se livrera dès lors à d’incroyables intrigues et mesquineries, sans se soucier une seule seconde de leurs impacts aussi dévastateurs que durables.
Toutefois, la plupart des maîtres n’ont pas de souci à se faire. Car comme l’a indiqué l’écrivain français Honoré de Balzac dans son roman «Les Employés», «un employé est un homme qui pour vivre a besoin de son traitement et qui n’est pas libre de quitter sa place, ne sachant faire autre chose que [travailler]».
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