(Photo: krakenimages pour Unsplash)
La rédaction de Les Affaires vous propose quelques films et séries à voir ou revoir pendant les fêtes. Au programme: fraude financière, argent et monde des affaires, au Québec et ailleurs… Bon visionnement!
Norbourg
Réalisé par Maxime Giroux, le film revient sur le scandale financier qui a secoué le Québec au milieu des années 2000 et sur les agissements de Vincent Lacroix, fondateur de la firme d’investissement Norbourg, et de son complice Éric Asselin, enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec. Les deux hommes avaient mis au point un système frauduleux de comptes bancaires afin de détourner les fonds confiés par les investisseurs.
Pourquoi le voir? Parce qu’il est fascinant d’explorer les dessous de cette fraude ayant marqué le Québec, aux côtés de deux excellents comédiens, Vincent-Guillaume Otis et François Arnaud.
L’invention d’Anna
Cette série se savourera plutôt bien entre la bûche et le champagne. On y suit une escroqueuse russe, Anna Delvey, qui se fait passer pour une riche héritière allemande. L’un de ses objectifs: soutirer des millions de dollars à la haute société new-yorkaise pour son projet de fondation d’art contemporain. En neuf épisodes, le programme écorche le rêve américain, explore les biais émotionnels qui teintent les décisions d’investissement et soulève les questions de crédibilité professionnelle des femmes dans le monde des affaires.
Pourquoi le voir? Parce que la relation entre la journaliste qui mène l’enquête et la jeune femme est fascinante, les deux exerçant l’une sur l’autre une influence aussi captivante que troublante.
Avant le crash
Les fêtes sont tout indiquées pour une petite séance de rattrapage de cette série québécoise. Écrite à quatre mains par le comédien Éric Bruneau et l’humoriste Kim Lévesque Lizotte, cette fiction déroule une réflexion saisissante autour de la société de performance et de l’ambition, par le biais du personnage de Marc-André, un ancien de la finance qui s’est retiré du système pour vivre une existence de simplicité volontaire.
Pourquoi le voir? Parce que l’intrigue sait retenir l’attention tout au long des dix épisodes, et ce, jusqu’au surprenant final.
Money Monster
Dans ce long métrage réalisé par Jodie Foster en 2016, George Clooney incarne l’animateur d’une émission économique, pris en otage par un homme désespéré ayant suivi ses recommandations à l’antenne et qui a tout perdu après avoir investi dans une entreprise dont la valeur en bourse s’est effondrée. Julia Roberts lui donne la réplique, dans le rôle de la réalisatrice qui, en régie, lui prodigue des conseils de survie via son oreillette. Non seulement le film tacle les travers de Wall Street, mais il glisse aussi une critique bien sentie de l’information-spectacle.
Pourquoi le voir? Parce que le rythme tendu joue avec les nerfs, alors que le scénario, tout aussi amusant qu’intelligent, offre matière à réflexion.
Lovaganza: la grande illusion
Ce documentaire revient sur la mésaventure de près de 650 investisseurs québécois, qui ont donné de l’argent à Jean-François Gagnon et Geneviève Cloutier, un couple de faux cinéastes. Par l’entremise de leur maison de production One-Land Films et de deux collecteurs de fonds, le duo a ainsi réussi à amasser quelque 24 millions de dollars durant 13 ans. La force du film est de ne pas détourner les yeux devant la tristesse et les conséquences traumatisantes vécues par ces petits épargnants trompés, qui n’ont pas hésité à puiser dans leurs économies ou leur REER, voire à entraîner des proches dans le cauchemar de cette géante arnaque.
Lire aussi: Lovaganza: la tristesse de l’investisseur floué
Pourquoi le voir? Parce que l’approche, en évitant tout sensationnalisme, se révèle aussi sobre qu’humaine.
