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Acheter un condo en Floride?

Morningstar|Publié le 15 février 2022

Acheter un condo en Floride?

Entre avril 2020 et mars 2021, Les Canadiens ont acheté pour 4,2 milliards de dollars US en propriétés aux États-Unis. (Photo: 123RF)

Les hivers au Canada sont des plus rigoureux, il n’est donc pas surprenant que la plupart d’entre nous chérissent l’idée de prendre notre retraite dans des endroits plus chauds.

La Floride, l’Arizona et d’autres destinations du sud des États-Unis hébergent une population importante de «snowbirds» originaires du Canada qui se précipitent vers le soleil quand le mercure chute brusquement chez eux. Selon un rapport de l’office du tourisme de Floride, 3,6 millions de Canadiens ont visité cet état ensoleillé en 2019 avant que n’éclate la pandémie de coronavirus.

Pour les Canadiens, la tentation d’acheter une propriété aux États-Unis n’a jamais été plus grande, à la fois comme maison de vacances et comme stratégie qui peut leur permettre de diversifier leur portefeuille de placements. Entre avril 2020 et mars 2021, Les Canadiens ont acheté pour 4,2 milliards de dollars US (G$US) de propriétés américaines, indique l’association nationale des agents immobiliers.

Bien que ce chiffre soit considérablement plus bas que les 9,5 G$US de l’année précédente, il montre que les Canadiens ont continué à investir dans l’immobilier américain, même si les voyages ont connu des restrictions généralisées. En fait, cela fait plusieurs années que les Canadiens sont le deuxième groupe d’acheteurs de propriétés résidentielles étrangers après les Chinois. La Floride est la destination principale des acheteurs canadiens avec d’autres états ensoleillés: L’Arizona, la Californie, le Texas et la Géorgie.

Toutefois, si vous voulez vous joindre au groupe des investisseurs dans l’immobilier international, vous devriez solliciter des conseils professionnels pour avoir une compréhension totale des implications que cela comporte comme planification. Il y a six facteurs essentiels qui peuvent aider un acheteur potentiel de propriétés aux États-Unis à déterminer les conséquences financières de son achat et à faire en sorte que sa décision soit bien informée et bien pensée.

Le financement des propriétés

De nombreux Canadiens aisés choisissent d’acheter des propriétés américaines au comptant. Bien que des financements hypothécaires soient offerts par les banques des deux côtés de la frontière, les transactions liquides facilitent le processus d’achat par des frais de clôture plus bas. En plus, dans bien des cas, l’acheteur peut prétendre à une réduction de prix. Ces transactions en argent liquide sans hypothèques requièrent toutefois des conseils professionnels pour aider les clients à naviguer des lois anti-blanchiment très strictes et éviter les surprises juridiques.

Les coûts additionnels

Il obligatoire aux Canadiens d’absorber certains coûts additionnels pour se plier aux arrêtés locaux. Par exemple, il se peut que les propriétaires doivent souscrire à une protection supplémentaire sous forme d’assurance multirisque, et les propriétés dans l’itinéraire des ouragans peuvent justifier des primes d’assurance plus élevées.

De nombreux Canadiens qui possèdent des maisons de vacances aux États-Unis les louent en totalité ou en partie pour couvrir leurs coûts ou amortir le coût de la vie dans ce pays. Cela implique une planification considérable, une familiarisation avec les règles et les contrats de location du lieu, ou le recrutement d’une société de gestion de biens ou d’un gardien, ce qui, dans un cas comme dans l’autre, peut impliquer des coûts additionnels.

Plus la préparation est soignée, plus la transition à un nouveau train de vie se fait en douceur, et plus l’expérience locale est enrichissante.

Les implications pour les impôts fonciers

Les impôts fonciers internationaux sont souvent plus élevés pour les acheteurs étrangers, et doivent être calculés avec soin. Aux États-Unis, les impôts fonciers peuvent connaître des bonds importants et ne sont pas révisés à la baisse quand la valeur des propriétés diminue. Les lois américaines imposent un retrait à la source de 30% sur les revenus de location bruts si une partie de la propriété est utilisée à des fins de location. Ces impôts sont perçus par les municipalités et comtés locaux, et les taux varient d’une juridiction à l’autre, de même que les méthodes d’évaluation des propriétés.

Il y a d’autres événements qui peuvent déclencher une imposition sur une propriété de vacances. Par exemple, si l’ion vend ou que l’on fait don d’une propriété au cours de sa vie ou si l’on possède des biens immobiliers à son décès, cela peut entraîner aussi des impôts supplémentaires.

La planification fiscale transfrontalière

Un plan immobilier soigneusement mis au point aidera à atténuer les implications punitives de l’imposition transfrontalière et à empêcher l’érosion du patrimoine et des bénéfices de la diversification. Les Canadiens qui passent au moins quatre mois de l’année aux États-Unis sont considérés comme des résidents et peuvent être assujettis à une imposition américaine sur leurs gains mondiaux.

Il y a aussi des obligations de déclarations transfrontalières quand les Canadiens vendent leurs propriétés aux États-Unis. Un plan individualisé de patrimoine transfrontalier peut alléger efficacement le fardeau fiscal et garantir des vacances détendues.

L’évaluation des devises

Les mouvements de devises ne sont pas en eux-mêmes désavantageux. Si elles interviennent au bon moment, ces fluctuations peuvent permettre des économies considérables dans les transactions immobilières internationales. Un huard plus fort peut créer un avantage monétaire pour un acheteur canadien en faisant baisser le coût de la détention d’une propriété à l’étranger.

Quand les investisseurs canadiens achètent des propriétés de l’autre côté de la frontière, ils devraient prêter une attention particulière à leur planification. Adressez-vous à vos conseillers en placements qui peuvent fournir des conseils financiers personnalisés pour structurer vos achats et vous permettre une maison de vacances aux États-Unis.

L’assurance médicale

Les Canadiens qui souhaitent passer beaucoup de temps dans leur maison de vacances aux États-Unis doivent souscrire à une assurance médicale pour étranger auprès d’un assureur privé ou d’une grande banque. C’est déjà une considération importante dans les meilleures circonstances, mais la crise du COVID-19 a souligné l’importance d’acquérir une couverture solide pour faire face aux difficultés financières liées aux problèmes sanitaires qui pourraient se poser pendant son séjour aux États-Unis.

Pour les Canadiens, les polices d’assurance qui assurent une couverture contre le COVID-19 peuvent être chères. Certaines de ces polices peuvent comporter des conditions onéreuses et imposer de strictes limites sur le montant de leurs paiements. Il est recommandé de solliciter des conseils d’experts et de demander spécifiquement à son assureur quelles sortes de couvertures sont offertes contre les maladies et les traitements liés aux COVID-19. Il pourrait même y avoir des conditions, des limitations et des restrictions supplémentaires liées à la vaccination.