Agroalimentaire: une alliance pour défendre la carboneutralité
La Presse Canadienne|Publié le 11 octobre 2023Dans un communiqué de presse, l’alliance indique que si le secteur agroalimentaire poursuit sa trajectoire actuelle, ses émissions pourraient atteindre 196 millions de tonnes d’ici 2050, soit 19% des émissions totales du Canada. (Photo: La Presse Canadienne)
Des chefs de file des industries agricoles et alimentaires lancent une alliance en vue d’atteindre un objectif de carboneutralité dans le secteur agroalimentaire canadien d’ici 2050.
La Canadian Alliance for Net−Zero Agri−food (CANZA), qui peut être traduite par l’alliance canadienne pour un secteur agroalimentaire carboneutre, regroupe des entreprises telles que RBC, Loblaw, Maple Leaf Foods, Nutrien et McCain Foods, ainsi que l’Arrell Food Institute de l’Université de Guelph, The Natural Step Canada, le Smart Prosperity Institute et le Centre pour l’avenir du Canada de BCG.
Dans un communiqué de presse, l’alliance indique que si le secteur agroalimentaire poursuit sa trajectoire actuelle, ses émissions pourraient atteindre 196 millions de tonnes d’ici 2050, soit 19% des émissions totales du Canada.
Les deux premières initiatives de l’alliance sont axées sur la promotion d’une agriculture intelligente face au climat et sur le développement d’un réseau national de production de biogaz.
L’une des principales lacunes que le groupe cherche à combler concerne la mesure du stockage du carbone et la manière d’émettre des crédits carbone pour ce stockage, a affirmé Dave McKay, président et chef de la direction de RBC, lors d’un événement de lancement de l’alliance au centre−ville de Toronto. La CANZA veut construire un système pour mesurer, rapporter et vérifier le stockage du carbone et les compensations, a-t-il dit.
«L’un de nos principaux objectifs est de créer ce système, qui n’existe pas encore, et de l’étendre ensuite à l’ensemble du pays», a-t-il expliqué.
L’alliance «s’est lancée dans la conception, le développement et les essais sur le terrain» de nouveaux outils pour un tel système, selon le site web de la CANZA, en commençant par un projet pilote en Saskatchewan avec des chercheurs de l’Université de Guelph et de l’Université de la Saskatchewan.
La mesure des émissions doit également être améliorée, a indiqué Michael McCain, président du conseil d’administration de Maple Leaf Foods, lors de l’événement. À l’heure actuelle, les émissions sont suivies de manière fragmentée, et l’un des objectifs de l’alliance est de trouver un moyen de rendre le suivi des émissions plus précis et en temps réel, a-t-il ajouté.
Selon Galen Weston, président du conseil d’administration et président de Loblaw, la normalisation de l’ensemble de la chaîne est un objectif clé de l’alliance, qu’il s’agisse de la normalisation des processus ou de l’étiquetage des produits pour les clients.
«Nous essayons de rassembler toutes ces approches disparates en un seul endroit afin de les faire passer de petits projets très novateurs à de grandes initiatives à fort impact.»
David Hughes, chef de la direction de l’organisation à but non lucratif The Natural Step Canada, a déclaré dans le communiqué de presse que le Canada est prêt à devenir un «modèle mondial de l’agriculture durable».
La CANZA a indiqué qu’elle visait à faire progresser la technologie, la politique, l’infrastructure et le financement nécessaires pour aider le secteur agroalimentaire à tendre vers une production carboneutre.