American Express a déclaré au Wall Street Journal que ces pratiques ne concernaient qu’un « petit nombre de cas ».
American Express (AmEx), mise sous pression par la concurrence des grandes banques, a eu recours à des pratiques commerciales douteuses pour séduire les petits commerçants, rapporte lundi le Wall Street Journal.
Des commerciaux ont émis des cartes bancaires à des commerçants sans que ceux-ci n’en fassent la demande, procédé à des vérifications d’antécédents financiers à l’insu de potentiels clients et exagéré les avantages offerts par l’émetteur de cartes de crédit, affirme le quotidien.
Il s’appuie sur des témoignages de petits commerçants, d’actuels et d’anciens employés, qui affirment que ces pratiques ont démarré « au moins » en 2015, après la perte d’un gros partenariat exclusif avec le géant de la distribution américain Costco. C’est la banque Citigroup, qui a récupéré ce contrat.
Bryan Daughtry, un petit commerçant, raconte par exemple qu’après avoir fait une demande pour une carte de crédit bancaire, son interlocutrice chez AmEx voulait au préalable vérifier son historique financier, pratique courante aux États-Unis pour obtenir un crédit.
Mais il a préféré renoncer à sa demande parce qu’il craignait qu’une requête d’AmEx n’empiète et ne ruine une démarche en cours qu’il avait faite pour un crédit immobilier. La salariée d’AmEx est passée outre, assure-t-il.
Contactée par l’AFP, AmEx n’a pas répondu dans l’immédiat, mais a déclaré au Wall Street Journal que ces pratiques ne concernaient qu’un « petit nombre de cas » et que des mesures disciplinaires avaient déjà été prises contre les salariés en question.
Les autorités américaines sont particulièrement dures avec les établissements financiers lorsqu’il s’agit de pratiques commerciales douteuses.
La banque californienne Wells Fargo a écopé récemment d’une amende de 3 milliards de dollars pour avoir ouvert des millions de comptes au nom de clients qui n’en savaient rien.