Les cinémas ont été parmi les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire en 2020. Le nombre d’entrées dans les salles de cinéma a été en baisse de 77% par rapport à l’année précédente. (Photo: La Presse Canadienne)
La pandémie de COVID-19 a laissé son empreinte sur le secteur des arts de la scène en 2020.
L’Observatoire de la culture et des communications de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) rapporte qu’après avoir atteint 8,7 millions d’entrées dans les salles de spectacle en 2019, un sommet depuis le début de l’enquête en 2004, la fréquentation a chuté de 84% en 2020, pour atteindre 1,4 million d’entrées.
L’Institut avait observé en 2019 une croissance dans les entrées en salle pour toutes les disciplines, à l’exception de la danse. Cette hausse a été particulièrement forte pour la chanson francophone, de 32%, et anglophone, de 21%.
Or, en 2020, il y a eu des dégringolades dans ces deux disciplines de 86% et de 91%, respectivement.
L’Observatoire signale aussi que les spectacles québécois avaient attiré 6,5 millions de spectateurs en 2019, un nouveau sommet pour cette enquête. En 2020, malgré un recul de 82%, la part de marché des spectacles québécois a augmenté pour atteindre 91% des représentations, 81% de l’assistance et 73% des revenus de billetterie, trois nouveaux sommets.
Les cinémas ont été parmi les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire en 2020. Le nombre d’entrées dans les salles de cinéma a été en baisse de 77% par rapport à l’année précédente.
En 2019, sept régions du Québec avaient atteint un nouveau sommet pour l’assistance dans les salles de spectacle et seulement trois régions avaient vu leur assistance baisser. En 2020, l’assistance a été en baisse pour l’ensemble des régions, oscillant entre un recul de 76% au Saguenay–Lac-Saint-Jean et une baisse de 88% dans la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Les spectacles offerts dans les régions de Montréal et de Québec ont compté en 2020 pour 57% des entrées de l’ensemble des salles du Québec, la proportion la plus faible depuis le début de l’enquête en 2004. La fermeture plus hâtive des salles dans les régions centrales lors de la deuxième vague à l’automne 2020 et l’absence des artistes étrangers sur les scènes du Québec pourraient expliquer en partie ce résultat, selon l’Observatoire.