(Photo: 123RF)
COMBIEN ÇA COÛTE. Garder des poules pondeuses dans votre cour ne vous coûtera pas moins cher que d’acheter vos œufs à l’épicerie. En revanche, vous vous régalerez de bons œufs frais au quotidien. Combien coûtent les essentiels ?
Permis urbain
25 $ à 50 $
Avant de transformer votre terrain en bassecour, assurez-vous que votre municipalité permet la présence de gallinacés sur son territoire. Un permis (annuel ou unique) sera sans doute requis et vous serez assujetti à une liste de règlements pour éviter des contraventions. Parlez-en aussi à votre assureur.
Poules
15 $ à 50 $ chacune
La plupart des municipalités qui acceptent les poulaillers urbains permettent d’avoir de trois à cinq poules issues d’une coopérative, d’une meunerie ou d’un couvoir certifié. Ce nombre suffit amplement pour approvisionner une famille de quatre personnes, sachant qu’une poulette pond en moyenne de 240 à 300 œufs par année. Une poule de race pure coûte entre 30 $ et 50 $. Coupez de la moitié pour une poule de type hybride. Prêtes à pondre dès l’âge de 20 semaines, ces poulettes sont généralement vaccinées et testées contre la salmonelle. Soit dit en passant, la plupart des pondeuses peuvent tolérer jusqu’à des températures de -30 degrés Celsius.
Poulailler
350 $ à 6000 $
En plus de servir de pondoir et de perchoir, le poulailler sert à protéger vos gallinacés du vent et de l’humidité. À moins de le fabriquer vous-même, il existe quelques constructeurs de poulaillers spécialisés. Attention aux produits préfabriqués vendus moins de 1000 $. En plus de ne pas être conçus pour nos hivers, ces derniers ne respectent pas toujours l’espace minimal recommandé pour chaque poule, soit 0,37 m2 à l’intérieur et 0,92 m2 dans la volière. Prévoyez de 2000 $ à 4000 $ pour un poulailler urbain pouvant abriter de trois à cinq poules, bien isolé et ventilé. Petit conseil : favorisez un modèle qui facilitera l’entretien ainsi que l’accès à la mangeoire, à l’abreuvoir et aux œufs.
Nourriture
15 $ à 35 $ par mois
Bien qu’elles raffolent d’insectes et d’herbes, vos poulettes doivent bénéficier d’un apport de nourriture équilibré. Une poule consomme entre 100 et 150 grammes de moulée par jour. Un sac de 25 kg, qui est amplement suffisant pour nourrir trois poules pendant un mois, vaut entre 15 $ et 20 $ dans la plupart des coopératives agricoles. Attendez-vous à payer un peu plus de 35 $ pour de la moulée d’origine biologique.
Bien-être des poules
70 $ à 100 $ par année
Ripe de bois, litière, paille, coussin de ponte… peu importe la formule privilégiée, le poulailler nécessite un entretien quotidien afin d’enlever les fientes. Notez qu’une poule produit près d’un kilo de déjection par semaine qu’il faut, à moins d’avis contraire, disposer dans une poubelle.
« Fin de carrière »
0 $ à 120 $
Les conseils pour garder des poules en ville pleuvent sur le Web. Pourtant, très peu abordent les coûts liés à la « fin de carrière » de vos productrices. Quelles sont vos options ? Vous pouvez conserver vos poules comme animal de compagnie. L’espérance de vie moyenne d’une pondeuse est de huit ans. Vous pouvez aussi tenter de trouver un fermier ou un des très rares bouchers de proximité de la province qui rendra votre poulette prête à bouillir. Elle sera aussi excellente en soupe et en pâté. Notez que la plupart des villes vous interdisent de faire boucherie vous-même. Enfin, il y a aussi l’euthanasie, qui s’élève à plus de 100 $ chez le vétérinaire.
Merci à Louise Arbour, présidente fondatrice de Poules en ville, à Dominic Lamontagne, auteur du livre « L’artisan fermier », ainsi qu’à Générations Grains Natures.