Mirko Bibic, PDG de BCE. (Photo: La Presse Canadienne)
BCE a affiché jeudi un profit du troisième trimestre en hausse de 10 % par rapport à la même période l’an dernier, répondant aux attentes des analystes grâce à un plus grand nombre d’abonnés mobiles et internet et à de plus fortes dépenses publicitaires sur l’ensemble de ses plateformes.
La société mère de Bell Canada, des réseaux de télévision Noovo, CTV et RDS et de stations de radio a vu les revenus de son réseau sans fil bondir de 5% d’une année à l’autre au plus récent trimestre, pour atteindre 1,65 milliard $. Elle a notamment profité d’un bond de 14% du nombre d’ajouts nets à ses abonnements de services de téléphonie mobile.
Les revenus d’exploitation de ses médias ont augmenté de 14,5% pour atteindre 719 millions $, profitant d’une plus grosse vague de dépenses des annonceurs sur ses plateformes de télévision, de radio et de médias numériques. Les revenus des abonnés de Bell Média ont également augmenté de plus de 12%, alimentés par une augmentation de 5% du nombre de téléspectateurs s’inscrivant à la plateforme de diffusion en continu Crave.
«Le marché subissait un refoulement, d’une certaine façon», a observé mardi le chef de la direction, Mirko Bibic, évoquant l’impact de la pandémie de COVID-19 lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs. «Et la réouverture des magasins a aidé à capturer cette demande refoulée.»
«Nous bénéficions tous un peu d’une approche du genre de la marée montante, qui soulève tous les bateaux», a-t-il illustré, faisant référence aux revenus stables ou à la hausse qui touche aussi ses rivales des télécommunications Rogers Communications et Shaw Communications. « Mais dans notre cas, je suis assez satisfait de nos performances dans à peu près toutes les géographies.»
BCE a affiché un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 757 millions $, soit 83 cents par action, pour le trimestre terminé le 30 septembre, comparativement à celui de 692 millions $, ou 77 cents par action, de la même période un an plus tôt.
Les revenus d’exploitation ont totalisé 5,84 milliards $, contre 5,79 milliards $ au même trimestre l’an dernier.
Sur une base ajustée, le bénéfice par action de BCE a atteint 82 cents par action, en hausse par rapport à celui de 79 cents par action d’il y a un an.
Ce résultat correspondait aux attentes des analystes, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
Si les résultats financiers étaient conformes aux attentes, ils ont dépassé les prévisions au chapitre des abonnés, a souligné l’analyste Jérome Dubreuil, de Desjardins Marchés des capitaux.
«Cependant, nous notons que les attentes (pour les) abonnés avaient probablement augmenté à la lumière des ajouts remarquables au réseau sans fil de Rogers Communications», a-t-il écrit dans un rapport.
Bien que les chiffres pour le sans-fil soient bons, ils n’étaient pas les meilleurs du marché, a-t-il ajouté. La croissance de 5% des revenus du réseau sans fil a dépassé celle de Rogers, qui a enregistré une augmentation de 3,3%.
BCE a fait état de 114 821 ajouts nets pour les abonnements à ses services sans fil postpayés au cours du trimestre. C’est supérieur aux 104 800 prévus par les analystes, mais inférieur aux 175 000 ajoutés par Rogers. BCE a indiqué qu’il y avait eu 21 643 ajouts nets, tandis que la facturation moyenne par utilisateur sans fil a augmenté de 1,1%, comparativement à une croissance de 1,8 % pour Rogers.
Pendant ce temps, les 64 800 ajouts nets au service internet ont été les meilleurs en 15 ans, contribuant aux 3,02 milliards $ enregistrés en revenus filaires.
«Nous pensons que le déploiement accéléré de la fibre (qui a probablement été plus rapide au troisième trimestre qu’au cours des trimestres précédents en raison des conditions météorologiques estivales plus favorables) a plus que contrebalancé le ralentissement des ajouts nets lié à la pandémie de COVID-19 », a ajouté M. Dubreuil.