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BlackRock défend la prise en compte des intérêts de tous

La Presse Canadienne|Publié le 18 janvier 2022

BlackRock défend la prise en compte des intérêts de tous

BlackRock accorde de plus en plus d’importance aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. (Photo: Getty Images)

New York — Prendre en compte les intérêts de l’ensemble des acteurs de la société et non pas seulement ceux des actionnaires n’est pas « politiquement correct », mais une façon d’assurer la rentabilité à long terme d’une entreprise, assure le patron de BlackRock dans sa lettre annuelle aux PDG.

Au capital des plus grosses entreprises au monde, Larry Fink défend depuis quelques années un modèle économique compatible avec la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

Il est régulièrement critiqué de tous bords pour cette posture, certains lui reprochant d’utiliser sa position pour promouvoir un agenda politiquement correct tandis que d’autres l’accusent de ne pas en faire assez pour mettre en œuvre cette ambition.

«Le capitalisme des parties prenantes ne relève pas de la politique», écrit-il dans sa missive 2022, diffusée lundi soir, en faisant référence à la prise en compte de l’intérêt de l’ensemble des acteurs. 

«Il ne s’agit pas d’un programme social ou idéologique. Ce n’est pas un capitalisme “politiquement correct” », y affirme-t-il. «C’est un capitalisme reposant sur des relations mutuellement bénéfiques entre vous (les chefs d’entreprises, NDLR) et vos salariés, clients, fournisseurs et les communautés dont dépend votre entreprise pour prospérer.»

C’est comme cela qu’une entreprise pourra «générer de la valeur à long terme pour ses actionnaires», ajoute M. Fink. 

BlackRock, qui gère au total plus de 10 000 milliards de $US d’actifs pour le compte d’investisseurs institutionnels, de fonds de pension ou de clients fortunés, accorde de plus en plus d’importance aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Le groupe s’est parfois opposé à la nomination aux conseils d’administration des entreprises dont il est actionnaire de candidats n’étant pas considérés comme suffisamment investis sur ces questions.

Certaines organisations reprochent toutefois au groupe de ne pas aller suffisamment loin, en choisissant par exemple de rester au capital de compagnies pétrolières.

«La dernière lettre en date de Larry Fink aux PDG n’est qu’une répétition de la même rhétorique vague, sans aucun nouvel engagement significatif pour aider réellement à mener la transition nécessaire vers un avenir sans danger pour le climat», a ainsi réagi Ben Cushing de l’organisation américaine de protection de l’environnement Sierra Club.