Budget Québec: et si on s’attardait aux bonnes nouvelles?
Le courrier des lecteurs|Mis à jour le 13 juin 2024(Photo: courtoisie)
Un texte de Claude Martel, président et chef de la direction d’Inno-centre
COURRIER DES LECTEURS. Le dernier budget provincial est loin de faire l’unanimité, c’est le moins qu’on puisse dire. Depuis le huis-clos budgétaire du 12 mars dernier, j’ai bien évidemment pu constater le climat de morosité généralisé qui règne. Les doléances sont nombreuses et les différentes parties prenantes sont plutôt vocales quant à leur déception.
Les uns déplorent le peu de mesures sociales ou la mise au rencart des fonds destinés à supporter le transport collectif et durable, alors que les autres condamnent l’abyssal déficit de 11 milliards de dollars qui risque d’hypothéquer l’avenir des générations futures.
Bien que je comprenne les récriminations de chacun, je persiste à croire que pour redistribuer la richesse, il faut d’abord la créer. Avec un investissement de 1,9 milliard de dollars sur cinq ans en mesures économiques, dans un contexte budgétaire difficile, le gouvernement maintient le cap sur la création de richesse. Depuis 2018, l’objectif est clairement établi, soit celui de réduire l’écart du PIB par habitant avec l’Ontario, et ce, essentiellement par la productivité. À titre indicatif, cet écart est passé de 16 % en 2018 à 12 % en 2024. Il est important de rappeler que l’accroissement de chaque point de pourcentage du PIB génère plus de cinq milliards et demi de dollars dans l’économie québécoise, ce qui permet d’entrevoir l’avenir avec confiance.
Je suis de ceux qui croient que pour être durablement prospère, une société doit investir à la fois dans son économie et dans ses programmes sociaux. Aucun de nous ne souhaiterait que nous coupions dans l’éducation ou la santé, les deux postes budgétaires qui à eux seuls représentent les deux tiers des finances gouvernementales.
Alors quel autre choix avons-nous que de miser sur nos entreprises, particulièrement sur nos PME qui constituent l’épine dorsale de notre économie, pour bâtir la société à laquelle nous aspirons? Aucun!
Après avoir côtoyé de près des milliers d’entrepreneurs et constaté au fil des ans leur extraordinaire capacité à créer de la richesse, je suis convaincu qu’ils sont la solution… moi, j’y crois!