Camion «versus» bateau: difficile de comparer les coûts
François Normand|Édition de la mi‑septembre 2022Il faudrait faire des analyses de coûts approfondies pour certains axes commerciaux, ce qui permettrait de comparer les coûts de transport entre un conteneur par camion et un conteneur par bateau entre les ports de Montréal et de Sept- Îles (notre photo). (Photo: courtoisie)
Les entreprises qui s’intéressent au transport maritime constateront qu’il est difficile d’obtenir de l’information précise afin d’évaluer, par exemple, la différence des coûts pour transporter un conteneur par camion et par bateau entre les ports de Montréal et de Sept-Îles.
Nous avons demandé cette information ou comment trouver cette information auprès de spécialistes, d’organisations et d’armateurs, mais ils n’ont pas été en mesure de nous fournir une réponse.
Il y a trop de paramètres à considérer (poids, volume, distance, catégorie de la marchandise, localisation des fournisseurs/clients, etc.) pour comparer correctement les deux modes de transport dans ce cas précis, nous a-t-on expliqué.
Certes, sur une base individuelle, une entreprise peut essayer de contacter un transporteur routier et un transporteur maritime afin de leur demander cette information. Cette entreprise obtiendra sans doute des prix au terme de ses démarches.
En revanche, cette information comparera-t-elle des pommes avec des pommes ?
Par exemple, pour calculer correctement le coût d’un transport maritime entre Montréal et Sept-Îles, il y a trois mouvements à considérer : le transport par camion d’une usine au port Montréal, le transport par bateau entre les deux ports, le transport par camion du port de Sept-Îles aux installations du client.
Bien entendu, si les deux entreprises sont situées physiquement dans les ports de Montréal et de Sept-Îles, on ne calcule que le transport par bateau.
Dans le cas du transport par camion, on calcule le coût de livraison entre l’usine du fournisseur et le bâtiment du client.
Christian Sivière, président de Solimpex et consultant en commerce international, et Jacques Roy, spécialiste en transport à HEC Montréal, estiment qu’il faudrait faire des analyses de coûts approfondies pour certains axes commerciaux au Québec et rendre cette information publique.
Ainsi, les entreprises seraient mieux outillées pour choisir leur mode de transport pour transporter des marchandises ou du vrac.