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Canada: balance commerciale positive en janvier

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 08 mars 2022

Canada: balance commerciale positive en janvier

Le pont Ambassador entre Windsor en Ontario et Detroit a été bloqué pendant plusieurs jours ; il est associé à près de 24% de l’activité commerciale de marchandise du Canada par la route. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — La balance commerciale de marchandises du Canada a été positive en janvier dernier, passant d’un déficit de 1,6 milliard de dollars en décembre à un excédent de 2,6 G$.

Statistique Canada précise que les importations de marchandises du pays ont reculé de 7,4% en janvier alors que les exportations n’ont diminué que de 0,2%. 

Des baisses d’importations ont été observées dans 10 des 11 sections de produits, mais d’une année à l’autre, les importations totales ont tout de même progressé de 8%. Les importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicule automobile ont diminué de 13,9% en janvier, ce qui a plus que contrebalancé l’augmentation de 6,8% observée en décembre. D’autre part, les importations de matériel et de pièces électroniques et électriques ont reculé de 9% en janvier.

Quant aux exportations totales, leur valeur en janvier s’est établie à 56,6 G$. Statistique Canada a observé qu’une baisse de 4,6% en volume a été presque entièrement compensée par une augmentation des prix des exportations. 

Si l’on exclut les produits énergétiques, les exportations ont diminué de 2,7% au pays en janvier.

Les exportations vers les États-Unis, le principal partenaire d’affaires du Canada, ont augmenté de 1,2% en janvier, tandis que les importations en provenance de ce pays ont reculé de 4,7%. Par conséquent, l’excédent commercial du Canada avec les États-Unis s’est élargi, passant de 7,1 G$ en décembre à 9,3 G$ en janvier. C’était le plus important surplus commercial enregistré depuis juillet 2008.

Statistique Canada rappelle qu’à la fin de janvier et le mois dernier, des passages frontaliers entre le Canada et les États-Unis ont été bloqués par des manifestants, ce qui a empêché la circulation normale des marchandises. Le pont Ambassador entre Windsor en Ontario et Detroit a été bloqué pendant plusieurs jours ; il est associé à près de 24% de l’activité commerciale de marchandise du Canada par la route.

Par ailleurs, le déficit commercial du Canada avec les pays autres que les États-Unis s’est rétréci, passant de 8,6 G$ en décembre à 6,7 G$ en janvier.

 

É-U: le déficit commercial se creuse

Le déficit commercial des États-Unis a continué de se creuser en janvier et ce, plus que prévu, sous l’effet d’exportations en baisse et d’une demande domestique soutenue.

Le déficit des biens et services avec le reste du monde s’est élevé à 89,7 milliards de dollars américains, soit une hausse de 9,4% par rapport au mois de décembre.

Les importations sont en augmentation de 1,2%, à 314,1 G$ US tandis que les exportations ont diminué de 1,7% à 224,4 G$ US.

Un consensus d’analystes tablait sur un déficit de 87,5 G$ US.

Au cours du premier mois de l’année, les Américains ont importé davantage de produits alimentaires, de voitures et de pièces détachées automobiles, de matériels industriels, de biens d’équipement ainsi que du pétrole brut et du gaz naturel.

En revanche, les exportations de biens ont diminué notamment celles des biens de consommation, de préparations pharmaceutiques.

Les exportations de services ont également reculé dans le secteur du voyage, des services aux entreprises ou encore des services financiers.

Par zone géographique et pour les seuls échanges de biens, le déficit s’est creusé avec le Canada (+62,8% à 6,82 G$ US), avec le Mexique (+13,57% à 12,47 G$ US) mais s’est réduit avec la Chine (-2,46% à 33,29 G$ US).

«D’après nos projections, les exportations augmenteront plus rapidement que les importations cette année alors que la demande intérieure va se modérer, en particulier au deuxième semestre de l’année», a commenté Mahir Rasheed, économiste chez Oxford dans une note.

Il note cependant que la récente appréciation du dollar en pleine guerre en Ukraine pourrait freiner la demande d’exportation tandis que les importations deviendront «relativement moins chères». 

Parallèlement, les importations pourraient être freinées si la consommation américaine ralentit plus que prévu du fait de l’inflation.