Canada: le pire marché pour les locataires depuis les années 1980

Le marché locatif du logement n’a jamais été aussi défavorable aux locataires canadiens depuis les années 1980, selon un rapport publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), mercredi.

Le taux d’inoccupation sur le marché locatif au Canada a touché un nouveau creux en 2023 à 1,5%, selon les données de l’agence fédérale. L’offre de logements disponibles atteint ainsi un creux depuis 1998.

Un recul s’observe également pour le taux d’inoccupation moyen des copropriétés offertes en location. De 1,6% en 2022, il recule à 0,9% en 2023.

Le déséquilibre entraîne une forte augmentation des prix affichés à travers le pays. Pour les logements de 2 chambres, l’augmentation des prix moyens a atteint 8% en 2023.

La situation fait en sorte qu’il est «très difficile pour les locataires de trouver un logement qu’ils ont les moyens de louer», s’inquiète Kevin Hughes, économiste en chef adjoint à la SCHL.

«Les taux d’inoccupation et la hausse des loyers que nous observons sont des preuves supplémentaires que l’offre actuelle de logements locatifs au Canada est nettement insuffisante et qu’il faut l’augmenter de toute urgence», déclare-t-il dans un communiqué.

Dans son rapport, la SCHL constate que la construction de logements n’est pas suffisante pour compenser l’augmentation de la demande. Les conditions sont également difficiles pour les constructeurs qui doivent composer avec les taux d’intérêt élevés, l’augmentation des prix des matériaux et la pénurie de main-d’œuvre.