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CDPQ: bilan positif pour les infrastructures et les immeubles

Jade Trudelle|Publié le 16 août 2023

CDPQ: bilan positif pour les infrastructures et les immeubles

La haute direction de la Caisse de dépôt (de gauche à droite) Nathalie Palladitcheff, présidente et cheffe de la direction d’Ivanhoé Cambridge, Charles Emond, président et chef de la direction et Vincent Delisle, premier vice-président et chef des Marchés liquides.(Photo: Jade Trudelle)

Les actifs de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans les infrastructures et l’immobilier affichent un taux de rendement positif, malgré une industrie qui baigne dans le rouge. Un résultat optimiste, malgré les grands changements qui ont eu lieu dans les six derniers mois.

Les actifs réels des infrastructures et des immeubles dans les six derniers mois affichent un rendement de 1,8% malgré un indice négatif de base de -3,1%.

Lors de la conférence de presse de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Nathalie Palladitcheff, directrice générale d’Ivanhoé Cambridge, confirme un premier semestre qu’elle décrit comme «violent» avec des «baisses significatives». L’environnement des taux d’intérêt a varié considérablement avec des hausses de 500 points de base en seulement un an, explique-t-elle.

Les infrastructures: en hausse malgré l’inflation

La CDPQ affiche un rendement de 4,7%, malgré un indice de référence de -2,1% sur 6 mois.

Les performances portées par trois secteurs clés — les énergies renouvelables, les télécommunications et les transports — ont permis de bien protéger le portefeuille malgré l’inflation des six derniers mois.

Sur cinq ans, l’indice de rendement annualisé se situe à 9,6%, 3,9 points de pourcentage plus haut que l’indice de référence (5,7%).

La CDPQ affiche un bon niveau d’activité au Québec malgré un volume très bas d’activités dans le marché mondial. De grands projets d’infrastructures ont réussi à contribuer au développement économique du Québec.

La mise en service du REM le 31 juillet a été un accomplissement phare par la CDPQ. La ligne de métro léger aurait un taux de fiabilité de 99% sur un total de 350 heures d’opérations selon le Président et chef de la direction de la Caisse, Charles Emond.

Deux autres projets ont permis l’institution d’investissement de se démarquer dans les projets d’infrastructures québécoises. L’acquisition de 50% de la Concession A25 au coût de 355M$ et la participation au financement du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes a permis à la CDPQ d’élargir son éventail de développement de projets locaux.

«L’infrastructure, c’est quelque chose qu’on veut faire davantage au Québec», a affirmé Charles Emond, en période de questions après la conférence de presse.

À l’international, la diversification des activités et l’appui aux sociétés en portefeuille ont été portés par deux grands projets d’énergie renouvelable et un projet en agriculture. Un réinvestissement dans la compagnie London Array au Royaume-Uni, spécialisée en énergie éolienne en mer, a permis un rendement élevé.

De plus, la CDPQ a investi trois milliards de dollars (G$) pour devenir co-propriétaire majoritaire de l’entreprise Invenergy Renewables aux États-Unis.

Un partenariat avec La Clean Energy Finance Corporation (CECF) pour des terres agricoles en Australie de 178 millions de dollars (M$) sur trois ans a aussi permis cette résilience face à l’inflation. 

 

Un marché immobilier en grand changement

La CDPQ affiche un rendement du portefeuille de -1,5% comparativement à l’indice de référence de -4,3%. Dû à la faiblesse du secteur des centres commerciaux canadiens, le rendement sur cinq ans n’est que de 1%, alors que son indice de référence est à 3,1%.

Le ralentissement du marché, entre autres causé par l’augmentation du télétravail, affecte les chiffres des six derniers mois. Cela crée «plusieurs impacts sur la vie des centres-villes», estime la directrice générale d’Ivanhoé Cambridge.

Toutefois, certains projets, dont la conversion de l’ancien hôpital Royal Victoria en une cité universitaire, permettent d’entrevoir des activités intéressantes dans l’avenir de la CDPQ.

Le but? Permettre à Montréal de devenir une destination de choix pour les études postsecondaires. Un plan qui permettrait d’engendrer davantage d’activités économiques. 

De plus, la filiale Otéra Capital a accordé un prêt de 145M$ pour un projet multirésidentiel situé au Mille carré doré, à Montréal.