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Cogeco: les promesses de Rogers ne font pas bouger Québec

La Presse Canadienne|Publié le 25 septembre 2020

Rogers a fait l'annonce d'une série d’engagements au Québec si elle parvenait à mettre le grappin sur Cogeco.

Le gouvernement Legault n’a pas l’intention de changer son fusil d’épaule à l’endroit de l’offre hostile de Rogers et Altice USA pour Cogeco et sa principale filiale, en dépit des promesses du géant torontois des télécommunications.

En marge d’une annonce, vendredi, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a affirmé que le débat « était clos pour l’instant » puisque la famille Audet, qui contrôle l’entreprise québécoise grâce à ses actions à droit de vote multiple, a fermé la porte à une vente de la compagnie. Celui-ci s’est exprimé après l’annonce, par Rogers, d’une série d’engagements au Québec si elle parvenait à mettre le grappin sur les activités canadiennes de Cogeco et Cogeco Communications.

La société ontarienne promet notamment de créer 300 emplois dans un centre d’innovation en territoire québécois, de conserver les employés établis dans la province et des investissements qui totaliseront 3 milliards $ au cours des cinq prochaines années — sans toutefois préciser ce qui constituerait de l’argent neuf par rapport à ce qui est déjà prévu.

Cogeco et sa filiale n’avaient pas commenté, vendredi avant-midi, les promesses formulées par Rogers.

M. Fitzgibbon, qui dit avoir eu « beaucoup de conversations » avec Louis Audet, le président exécutif des conseils d’administration de Cogeco et Cogeco communications, a rappelé que la famille avait décidé que l’entreprise québécoise fondée en 1957 allait demeurer indépendante. Le gouvernement Legault a déjà exprimé son opposition à une potentielle transaction.

La mécanique de l’offre d’Altice USA et Rogers prévoyait un partage des actifs de Cogeco et de sa principale filiale. Atlantic Broadband se retrouverait dans le giron de l’entreprise américaine alors que les actifs canadiens seraient revendus à Rogers. On propose 800 millions $ à Gestion Audem, la société de la famille Audet, en échange de ses actions à droit de vote multiple.