Le salaire brut requis sur l’île de Montréal serait de 251 100$, tandis qu’il serait de 140 987$ à Laval, de 118 532$ dans les Laurentides, de 116 970$ en Montérégie et de 107 247$ en Outaouais. (Photo: 123RF)
Les prix des maisons ont considérablement grimpé depuis le début de la pandémie au Québec, et une nouvelle étude de la firme HelloSafe révèle qu’il faut actuellement gagner en moyenne 91 000$ de salaire brut pour être en mesure de faire l’acquisition d’une maison d’environ 1000 pieds carrés.
L’étude de HelloSafe prend comme hypothèse de départ une maison de 100 mètres carrés de superficie habitable (soit environ 1075 pieds carrés), soit l’équivalent d’un cottage de deux étages avec un carré de maison de 24 pieds par 24 pieds. Les prix utilisés sont ceux de mai 2023. Les acheteurs auraient une mise de fonds de 5% ainsi qu’un prêt hypothécaire à taux fixe cinq ans de 4,89% sur une durée totale de 25 ans.
HelloSafe indique avoir utilisé ce type d’hypothèque parce qu’elle est «la plus classique». Les prix des propriétés, eux, sont tirés du site Properstar.
Salaire élevé
Il faudrait ainsi, en moyenne au Québec, un salaire annuel brut de 91 448$ par ménage pour être en mesure de payer l’hypothèque de la maison, estime HelloSafe, qui réalise sa première étude du genre dans la province.
Si ce salaire peut sembler élevé, il le serait beaucoup plus à plusieurs endroits en province. Le salaire brut requis sur l’île de Montréal serait de 251 100$, tandis qu’il serait de 140 987$ à Laval, de 118 532$ dans les Laurentides, de 116 970$ en Montérégie et de 107 247$ en Outaouais.
À l’autre bout du spectre, un acheteur devrait gagner 68 277$ dans le Bas-Saint-Laurent, 79 433$ dans Chaudière-Appalaches, 85 183$ en Estrie, 88 448$ dans la région de la Capitale-Nationale et 103 882$ dans Lanaudière.
Accessibilité mise à mal
La première chose qui saute aux yeux, souligne le directeur des relations publiques d’HelloSafe, Alexandre Desoutter, c’est que l’accessibilité est pénible dans presque toutes les régions du Québec.
«L’abordabilité est un vrai problème, note-t-il. Avec le revenu nécessaire par ménage pour faire l’acquisition de ce type de propriété, on comprend que Montréal est complètement hors de prix.»
Cette situation pousse d’ailleurs plusieurs ménages à regarder dans les banlieues pour trouver quelque chose de moins cher… ce qui aggrave le problème d’accessibilité à ces endroits.
«C’est pour ça qu’on voit des chiffres assez élevés en périphérie de Montréal», affirme Alexandre Desoutter.