Lors d’une rencontre avec la presse, mercredi matin à Montréal, les quatre dirigeants syndicaux de la CSQ, de la CSN, de l’APTS et de la FTQ ont fait le point sur la négociation et les grèves. (Photo: La Presse Canadienne)
Le front commun du secteur public estime qu’«un momentum s’installe» enfin dans la négociation, grâce à l’intervention d’un conciliateur.
Lors d’une rencontre avec la presse, mercredi matin à Montréal, les quatre dirigeants syndicaux de la CSQ, de la CSN, de l’APTS et de la FTQ ont fait le point sur la négociation et les grèves, en cette deuxième d’une séquence de trois journées de grève du front commun de 420 000 membres.
Il y a quelques jours, le front commun a demandé l’intervention d’un conciliateur — une demande inhabituelle à cette étape−ci du processus de négociation.
Or, le conciliateur a déjà rencontré l’équipe de négociation du front commun lundi dernier. Il était encore au travail mardi, avec l’aide d’un second conciliateur, a révélé le vice−président de la CSN François Enault.
Et les discussions doivent reprendre mercredi après−midi et jeudi à Québec, a-t-il ajouté.
«Ce qu’on voulait, c’est qu’on ait une rigueur, qu’on ait du mouvement à la table de négociation. Et ce qu’on entend depuis hier — il n’y a rien de réglé, là — mais minimalement, il y a un momentum qui s’installe. Les conciliateurs font la job qu’on voulait, à savoir que le gouvernement puisse s’asseoir et nous donner des réponses à ce qu’on attend depuis des mois», a résumé M. Enault.
Québec et le front commun ne s’entendent pourtant pas sur la teneur du mandat du conciliateur. Québec soutient que la question des salaires doit être exclue, en vertu de la loi qui encadre le régime de négociations dans le secteur public, ainsi que le régime de retraite. Mais le front commun soutient que le conciliateur n’est pas restreint comme un médiateur, selon cette loi, et qu’il peut tenter de favoriser un rapprochement également sur ces questions.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne