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Consommation d’alcool pendant la pandémie: la tendance s’inverse

La Presse Canadienne|Publié le 13 octobre 2021

Consommation d’alcool pendant la pandémie: la tendance s’inverse

L’arrivée de l’été et la réouverture des bars et des restaurants ont contribué à ce que davantage de Québécois qu’au mois d’avril dernier aient dépassé les limites recommandées. (Photo: La Presse Canadienne)

Un sondage mené le mois dernier sur la consommation d’alcool des Québécois en contexte de pandémie de COVID−19 indique pour la première fois qu’une inversion de tendance se dessine: davantage de Québécois ont réduit leur consommation qu’il n’y en a qui l’ont augmentée, mais plus de personnes ont dépassé les limites recommandées d’absorption d’alcool.

Le cinquième sondage mené depuis le début de la crise sanitaire par la maison CROP pour Éduc’alcool précise que 70% des répondants n’ont pas modifié leur consommation, 16% l’ont diminuée et 14% l’ont augmentée. En revanche, l’arrivée de l’été et la réouverture des bars et des restaurants ont contribué à ce que davantage de Québécois qu’au mois d’avril dernier aient dépassé les limites recommandées. Le sondage conclut que 27% des répondants ont franchi ces limites recommandées deux fois ou plus comparativement à 22% en mai dernier.

Le sondage a pu identifier des catégories de personnes ayant bu davantage d’alcool: les jeunes âgés de 18 à 34 ans (22%), ceux dont le revenu familial est de 80 000$ et plus (18%), ceux qui sont en télétravail (23%), ceux qui sont affectés par la pandémie (25%), ceux qui boivent de l’alcool pour se sentir mieux (40%) et ceux qui résident avec des enfants (20%).

Les trois principales raisons de la hausse de la consommation d’alcool sont restées les mêmes: une réduction de l’anxiété, l’ennui et l’augmentation du temps passé chez soi. D’ailleurs, la maison est le lieu de consommation d’alcool par excellence pour 81% des répondants au dernier sondage.

Dominic Bourdages, vice−président de CROP, signale que l’inversion des tendances au fil des sondages illustre qu’on pourrait passer d’une consommation compensatoire à une consommation festive, ce qui comporte aussi son lot de risques.

Le sondage repose sur 1001 réponses recueillies entre le 15 et le 22 septembre; les répondants ont été recrutés par le biais d’un panel web. Les quatre sondages identiques précédents ont été réalisés en avril, mai et novembre 2020 de même qu’en mai dernier.