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Covid-19 : les billets de banque peuvent-ils vous contaminer?

Olivier Schmouker|Publié le 13 mars 2020

Covid-19 : les billets de banque peuvent-ils vous contaminer?

Un objet plus dangereux qu'on ne le croit... (Photo: Christian Dubovan/Unsplash)

Coronavirus Covid-19 oblige, la Chine a entrepris de désinfecter tous ses yuans à l’aide de rayons ultraviolets et de températures élevées. De son côté, la Corée du Sud a carrément décidé de retirer de la circulation tous les billets de banque existants pendant au moins deux semaines, le temps de les nettoyer adéquatement. Quant aux États-Unis, les dollars qui reviennent d’Asie sont maintenant placés en quarantaine : la Réserve fédérale les stocke pendant une quinzaine de jours avant de les remettre en circulation.

Ces mesures drastiques sont-elles le signe qu’il faut se méfier des billets de banque? Voire des pièces de monnaie? Et qu’il serait même plus prudent de ne plus se servir de ceux qu’on a dans notre porte-monnaie?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est récemment penchée sur le sujet, et elle a émis un communiqué à cet égard. Elle y confirme que les billets de banque et les pièces de monnaie peuvent bel et bien être porteurs du nouveau coronavirus, mais qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’en inquiéter…

«Des données préliminaires indiquent que le nouveau coronavirus (Covid-19) peut survivre sur des surfaces d’objets pendant quelques heures, ou plus, dit le communiqué de l’OMS. Il peut en effet arriver qu’un objet soit contaminé par le 2019-nCoV du simple fait qu’une personne infectée l’ait touché, ait toussé dessus ou ait éternué à proximité.

«Cela étant, poursuit-il, le risque d’être infecté en touchant des objets – pièces de monnaie, billets de banque, cartes bancaires – est très faible. Car une bonne hygiène des mains – se nettoyer fréquemment avec un produit hydroalcoolique ou à l’eau et au savon – représente une protection suffisante.»

Même chose, recevoir un colis ou une lettre en provenance d’une zone fortement contaminée (Chine, Italie, Iran, France, etc.) ne représente quasiment aucun danger. Car l’expéditeur éventuellement contaminé a touché l’objet en question il y a de cela plusieurs jours.

En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) s’est jusqu’à présent refusée à prendre la moindre mesure concernant la circulation des euros. «Il n’existe pour l’instant aucune preuve que le nouveau coronavirus se soit propagé par les billets de banque en euros», a-t-elle indiqué par voie de communiqué. Toutefois, la tour Eiffel et le Louvre, les deux lieux les plus touristiques de France, n’acceptent plus, maintenant, le liquide : seuls les paiements par carte bancaire sont possibles à leurs caisses.