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COVID-19: pas de forte recrudescence selon l’INSPQ

La Presse Canadienne|Publié le 02 mars 2022

COVID-19: pas de forte recrudescence selon l’INSPQ

L’Institut fait toutefois observer que les projections pourraient être moins encourageantes s'il reste un bassin de personnes susceptibles à l'infection plus important qu'estimé, s'il y a une perte d'efficacité vaccinale ou si un nouveau variant plus transmissible devait se propager au Québec. (Photo: Getty Images)

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) affirme que les assouplissements graduels des mesures sanitaires jusqu’au 14 mars ne devraient pas causer de recrudescence importante des cas et des hospitalisations de COVID-19 dans le Grand Montréal, en comparaison avec le pic de janvier dernier.

Pour avancer cette affirmation, l’INSPQ et le Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval s’appuient sur l’estimation qu’environ une personne sur trois aurait été infectée par le coronavirus depuis le 1er décembre dernier dans le Grand Montréal.

Deux scénarios de contacts sociaux en lien avec les assouplissements des mesures ont été modélisés.

Le scénario optimiste suppose une augmentation graduelle des contacts sociaux à la suite des assouplissements, alors que le scénario pessimiste suppose une hausse plus rapide et importante des contacts sociaux.

Selon l’INSPQ, dans le scénario optimiste, les cas, les nouvelles hospitalisations et les décès se stabiliseraient ou continueraient de diminuer. Dans le scénario pessimiste, il pourrait y avoir une recrudescence de la transmission, des nouvelles hospitalisations et des nouveaux décès, mais les niveaux resteraient largement inférieurs à ceux du pic de la cinquième vague.

L’Institut fait toutefois observer que les projections pourraient être moins encourageantes s’il reste un bassin de personnes susceptibles à l’infection plus important qu’estimé, s’il y a une perte d’efficacité vaccinale ou si un nouveau variant plus transmissible devait se propager au Québec.

Selon Marc Brisson, directeur du Groupe de recherche, si le nombre de cas de la 5e vague est effectivement très élevé comme le suggèrent nos modélisations, le potentiel épidémique d’Omicron pourrait être limité, même dans un contexte d’assouplissement graduel des mesures sanitaires.

M. Brisson reste d’avis qu’il faut rester prudent et surveiller l’arrivée possible de nouveaux variants plus transmissibles et le maintien de l’efficacité vaccinale.

Pour Éric Litvak, de l’INSPQ, il importe d’accorder une attention particulière aux personnes plus âgées qui ont été moins touchées par la 5e vague et dont la protection dépend principalement du maintien d’une haute efficacité vaccinale.

L’INSPQ croit que les constats généraux relevés dans le Grand Montréal s’appliquent aux autres régions, mais que les extrapolations doivent être faites avec prudence.