CPE: les syndiqués de la CSN votent à 92% pour une grève générale
La Presse Canadienne|Publié le 26 novembre 2021Jeudi, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait manifesté son exaspération devant la possibilité que soit tenue une grève. (Photo: La Presse Canadienne)
Les syndicats de CPE affiliés à la CSN ont voté à 92,1% en faveur d’un mandat de grève générale illimitée.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a précisé vendredi matin en conférence de presse que le mandat de grève sera mis en œuvre à compter du 1er décembre si les négociations avec le gouvernement ne débloquent pas d’ici là.
La représentante du secteur des CPE à la FSSS, Stéphanie Vachon, souligne que le résultat du vote envoie un message clair.
«Le gouvernement peut essayer de taper sur la tête des syndicats tant qu’il veut, mais ultimement, ce sont les membres qui décident», a-t-elle déclaré par communiqué.
«En votant aussi massivement pour la grève et donc en acceptant de perdre des journées, voire des semaines de salaires, ces travailleuses déjà sous-payées viennent de dire au gouvernement qu’elles sont solidaires et qu’elles sont prêtes à se battre jusqu’au bout pour avoir une entente équitable pour l’ensemble des salariées.»
Les travailleuses membres de syndicats de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, avaient elles aussi voté, à plus de 91%, en faveur d’un mandat de grève illimitée mercredi.
Quant au Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, son vote sur le mandat de grève a commencé et il se tiendra jusqu’à mardi prochain.
Jeudi, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait manifesté son exaspération devant la possibilité que soit tenue une grève.
«Il est temps d’être raisonnable», avait-elle lancé aux travailleuses des Centres de la petite enfance.
«On a perdu de vue la réalité des parents.»
Son collègue de la Famille, Mathieu Lacombe, avait renchéri: «il faut que les syndicats entendent raison».
Interrogée au sujet du dépôt d’une loi spéciale pour mettre fin au conflit, la ministre avait rappelé que cela fait «très certainement partie des outils qui sont disponibles».
La ministre a dit croire encore qu’une entente était possible avec les organisations syndicales.