Le milliardaire américain Bill Gates a relevé qu'aujourd'hui, beaucoup de produits «verts» coûtent plus cher, «et la manière de se débarrasser de ça, c'est d'élargir la production». (Photo: 123RF)
Davos — L’émissaire américain pour le climat John Kerry a annoncé mercredi à Davos l’extension d’une coalition d’entreprises et de pays qui s’engagent à financer des technologies pour décarboner l’économie, sous l’égide du Forum économique mondial (WEF).
«Aujourd’hui, la First Movers Coalition passe de 35 entreprises au départ (…) à 55 entreprises, avec l’addition de groupes majeurs», a indiqué M. Kerry, citant notamment le constructeur automobile Ford ou le groupe de transport FedEx.
Lors d’une conférence de presse à Davos, où le WEF organise cette semaine sa réunion annuelle, l’émissaire américain a aussi fait la liste d’une série de pays rejoignant le groupe, évoquant la Suède, l’Inde, le Japon, la Norvège, l’Italie, le Royaume-Uni, Singapour et le Danemark.
«La First Movers Coalition mobilise maintenant un énorme pouvoir d’achat pour encourager des investissements dans de nouvelles technologies», a-t-il souligné, faisant une comparaison avec une stratégie de passation de marchés ayant permis selon lui au gouvernement américain de soutenir le développement des vaccins contre la COVID-19 ou les vols spatiaux privés.
Le milliardaire américain Bill Gates a relevé qu’aujourd’hui, beaucoup de produits «verts» coûtent plus cher, «et la manière de se débarrasser de ça, c’est d’élargir la production».
Il a donné en exemple les panneaux solaires ou les batteries lithium-ion, mais estimé que d’autres technologies pourraient également bénéficier d’une adoption à large échelle, notamment l’énergie à base d’hydrogène.
«Une combinaison de politiques incluant des crédits d’impôt, la demande du secteur privé, la coopération de petites entreprises qui ont de bonnes idées avec celles qui sont prêtes à les acheter… C’est la route à suivre», a-t-il affirmé.
Selon sa directrice financière Ruth Porat, Google s’est notamment engagé à consacrer 200 millions de dollars américains à la capture de carbone, formant le noyau dur de promesses d’entreprises pour la décennie à venir totalisant plus de 900 M$ US.
«Nous avons vu qu’avoir de la clarté et de la certitude sur la demande catalyse la croissance sur les marchés», a-t-elle commenté.
Le ministre des Finances suédois Mikael Damberg a affiché de son côté l’ambition de son pays à devenir «le premier État-providence sans énergie fossile de la planète», citant notamment une usine pilote d’acier utilisant l’hydrogène.