De la souplesse pour affronter les vulnérabilités, dit la BdC
La Presse Canadienne|Publié le 30 janvier 2020Elle veut mieux comprendre les compromis entre une baisse des taux à court terme et les cibles d’inflation à l’avenir.
La Banque du Canada étudie de plus près la façon dont elle prend ses décisions en matière de taux d’intérêt afin de mieux comprendre les compromis entre une baisse des taux à court terme et les cibles d’inflation à l’avenir, a indiqué jeudi un sous-gouverneur de la banque centrale.
Dans le cadre d’un discours qu’il prononçait à l’Université Laval, à Québec, Paul Beaudry a expliqué que la décision d’abaisser les taux d’intérêt pour répondre à une préoccupation immédiate entraîne généralement une augmentation des dépenses — et des emprunts — des consommateurs.
Bien que cela puisse être bon à court terme, il a noté que l’accumulation supplémentaire de dette pouvait en fait finir par ralentir l’économie et compliquer la tâche de la banque centrale dans son maintien de l’inflation à sa cible de 2,0 %.
M. Beaudry a indiqué que la Banque du Canada approfondissait la question pour mieux comprendre les interactions liées à ses décisions en matière de taux d’intérêt.
Parmi les défis auxquels la banque centrale est confrontée se trouve celui de regarder au-delà d’un horizon de deux ans pour considérer les effets des changements de taux d’intérêt liés à des « vulnérabilités financières » comme la dette des ménages sur l’inflation, a-t-il précisé.
La banque a évité de réduire son taux directeur ces derniers mois, d’abord en octobre face à l’incertitude économique mondiale et une nouvelle fois en janvier, face aux préoccupations intérieures.