Pékin est prêt à collaborer pour «favoriser un environnement politique plus favorable à une coopération plus forte» entre les entreprises américaines et chinoises. (Photo: La Presse Canadienne)
La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, et son homologue chinois ont exprimé lundi leur soutien à l’amélioration des conditions commerciales alors que Mme Raimondo entamait une visite à Pékin dans le cadre des efforts américains visant à améliorer les relations tendues.
Mme Raimondo suit d’autres responsables américains, dont la secrétaire au Trésor Janet Yellen en juillet, qui se sont rendus en Chine au cours des trois derniers mois. Ils ont exprimé leur optimisme quant à l’amélioration de la communication, mais n’ont annoncé aucun progrès dans les différends sur la technologie, la sécurité, les droits de la personne et d’autres enjeux qui ont plongé les relations à leur plus bas niveau depuis des décennies.
Pour sa part, le gouvernement du dirigeant chinois Xi Jinping souhaite raviver l’intérêt des investisseurs étrangers pour la Chine alors qu’il tente d’inverser une crise économique qui s’aggrave.
Pékin est prêt à collaborer pour «favoriser un environnement politique plus favorable à une coopération plus forte» entre les entreprises américaines et chinoises et «renforcer le commerce et les investissements bilatéraux», a déclaré le ministre du Commerce Wang Wentao à Mme Raimondo. M. Wang n’a donné aucun détail sur les initiatives possibles.
Mme Raimondo a dit que les deux parties travaillaient à établir de «nouveaux échanges d’informations» pour «un engagement plus cohérent».
«Il est extrêmement important que nous ayons une relation économique stable, a-t-elle déclaré. Je crois que nous pouvons progresser si nous sommes directs, ouverts et pragmatiques.»
Pékin a rompu le dialogue avec Washington sur les questions militaires, climatiques et d’autres en août 2022 en tant que représailles face à la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants. Le Parti communiste au pouvoir sur le continent revendique la démocratie insulaire autonome comme faisant partie de son territoire et s’oppose à ce que des gouvernements étrangers entrent en contact avec elle.
La presse d’État a donné une couverture positive aux visites américaines à Pékin, mais la Chine n’a donné aucune indication qu’elle pourrait modifier ses politiques commerciales, stratégiques, d’accès au marché et autres qui irritent Washington et ses voisins asiatiques.
L’une des principales plaintes chinoises concerne les limites d’accès aux processeurs et à d’autres technologies américaines pour des raisons de sécurité, qui menacent d’entraver le développement de la Chine dans les domaines des téléphones intelligents, de l’intelligence artificielle et d’autres industries.
M. Wang s’est rendu à Washington en mai. Le gouvernement américain a également invité le ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Washington, mais aucune planification à cet effet n’a été annoncée.
Mme Raimondo devait également rencontrer le numéro deux chinois, le premier ministre Li Qiang, et d’autres responsables au cours de sa visite de deux jours à Pékin et à Shanghai.
Joe Mcdonald, The Associated Press