Deuxième mois consécutif de forte création d’emplois au Canada
La Presse Canadienne|Publié le 08 mars 2019L'ajout de 67 400 emplois à temps plein le mois dernier a plus que compensé la perte de 11 600 postes à temps partiel.
Le marché du travail a généré un deuxième mois consécutif de forte croissance de l’emploi en février avec la création de 55 900 nouveaux postes nets, tous à plein temps, a annoncé vendredi Statistique Canada.
L’augmentation canadienne a même dépassé la création d’emplois aux États-Unis, où les chiffres indiquaient une augmentation de seulement 20 000 nouveaux postes le mois dernier.
La montée en flèche du Canada en février faisait suite à un gain encore plus important de 66 800 postes en janvier. Les résultats consécutifs ont donné au Canada sa plus forte période de création d’emplois en deux mois depuis le printemps 2012, et son meilleur début d’année sur deux mois depuis 1981.
Malgré cette augmentation, le taux de chômage s’est maintenu à 5,8 % le mois dernier alors qu’un nombre croissant de personnes cherchaient du travail, a déclaré l’agence dans sa dernière enquête sur les forces de travail.
L’ajout de 67 400 emplois à temps plein le mois dernier a plus que compensé la perte de 11 600 postes à temps partiel, selon les données. L’agence a déclaré que le nombre de postes d’employés les plus désirables dans le secteur privé avait augmenté de 31 800 le mois dernier, tandis que les emplois dans le secteur public avaient augmenté de 8900. Le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de 15 100.
Dans l’ensemble, l’augmentation de l’emploi a été entraînée par un gain de 46 200 postes dans le secteur des services, principalement concentré dans les catégories des services professionnels, scientifiques et techniques, de l’administration publique et du commerce de gros et de détail.
Les secteurs de production de biens ont ajouté 9500 nouveaux postes à la suite des gains d’emplois dans les ressources naturelles, l’agriculture et la fabrication.
En février, le salaire horaire moyen des employés permanents a augmenté de 2,3% sur un an, contre 1,8 % en janvier.
La Banque du Canada surveille de près plusieurs indicateurs salariaux avant les décisions politiques relatives à son taux directeur. En particulier, la banque centrale se concentre sur une lecture appelée « salaire commun », qui intègre des données sur la masse salariale provenant de plusieurs sources, et pas seulement de l’enquête sur les forces de travail.
La gouverneure adjointe de la Banque du Canada, Lynn Patterson, a déclaré jeudi s’attendre à ce que la croissance économique, qui a connu une décélération brutale au cours des derniers mois, reprenne un nouvel élan au second semestre, en grande partie grâce aux conditions d’emploi et à l’amélioration des salaires.
Sur la période de 12 mois qui a précédé février, l’emploi total a augmenté de 369 100 emplois, soit 2 %.
Un plus grand nombre de jeunes Canadiens âgés de 15 à 24 ans ont trouvé un emploi le mois dernier, alors que l’emploi chez les jeunes a gagné 28 600 postes. Cette augmentation a permis au taux de chômage des jeunes de passer de 11,2 % en janvier à 10,8 %.
Par région, l’Ontario a connu la plus forte augmentation de l’emploi le mois dernier avec 36 900 emplois supplémentaires.
L’emploi a légèrement augmenté au Québec en février, poursuivant une tendance à la hausse qui s’est amorcée à l’automne dernier. Le taux de chômage a peu varié, se fixant à 5,3 %, inférieur de 0,1 % par rapport à janvier, alors qu’au cours de la période de 12 mois ayant pris fin le mois dernier, l’emploi dans la province a progressé de 1,3 %, ou de 55 000.
Au Nouveau-Brunswick, le taux de chômage est passé de janvier à février de 8,2 à 8,5 %. Il a reculé de 6,9 à 6,4 % en Nouvelle-Écosse alors qu’il a augmenté à l’Île-du-Prince-Édouard, de 9,9 à 10,3 %.