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É-U: contraction du PIB plus forte que prévu au 1er trimestre

AFP|Publié le 29 juin 2022

É-U: contraction du PIB plus forte que prévu au 1er trimestre

Outre l'inflation, les entreprises aux États-Unis sont confrontées depuis l'année dernière à une pénurie de main-d'œuvre. (Photo: Getty Images)

Washington — Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est contracté un peu plus que ce qui avait été initialement annoncé au premier trimestre, reculant de 1,6% en rythme annualisé, en raison notamment d’une révision à la baisse des dépenses de consommation personnelles.

La dernière estimation du département du Commerce publiée mercredi est supérieure de 0,1 point à la deuxième estimation (1,5%), publiée fin mai, qui était elle-même supérieure de 0,1 point à la première estimation (1,4%), publiée fin avril.

Le PIB s’est replié dans un contexte de forte inflation exacerbée par la guerre en Ukraine, de problèmes persistants sur les chaînes d’approvisionnement, d’une baisse des aides du gouvernement et d’une résurgence des cas de COVID-19 avec le variant Omicron.

Il ne s’agit pour autant pas d’une récession, puisqu’il faut au moins deux trimestres consécutifs de contraction du PIB pour que ce soit le cas.

Le changement du PIB par rapport aux estimations précédentes «reflète une révision à la baisse des dépenses de consommation personnelles et des dépenses du gouvernement fédéral», remarque le département du Commerce dans un communiqué. 

Les dépenses pour les services financiers et de santé, ainsi que pour les biens de loisirs et les véhicules ont notamment été moins fortes que prévu initialement.

Ces évolutions ont en partie été compensées par une révision à la hausse des investissements privés dans les stocks, des investissements fixes non résidentiels et des exportations, ajoute le département. 

Les États-Unis privilégient la croissance du PIB en rythme annualisé, c’est-à-dire par rapport au trimestre précédent tout en projetant l’évolution du dernier trimestre connu sur l’année entière. Cela permet de donner une idée de la croissance annuelle si le rythme observé au cours des trois derniers mois se maintenait.

Mais d’autres économies avancées, comme la France, utilisent la comparaison d’un trimestre sur l’autre sans l’annualiser. 

Selon ce calcul, la contraction du PIB américain est de 0,4% au premier trimestre.

«Pour la suite, les dépenses des ménages devraient soutenir un taux de croissance plus élevé au deuxième trimestre», avance Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE. 

«Mais les perspectives au-delà sont incertaines», ajoute-t-elle. L’économie devrait continuer de croître cette année «mais le rythme va considérablement ralentir et les risques d’une éventuelle récession augmentent», prédit l’économiste.