L'inflation PCE est celle utilisée par la Banque centrale américaine (Fed) (Photo: 123RF)
Les prix ont continué à grimper en juillet aux États-Unis par rapport à l’an passé, mais ont montré un nouveau signe de modération par rapport à juin, tandis que les revenus des ménages ont grimpé de façon inattendue.
L’inflation s’est établie en juillet à 4,2% sur un an, contre 4% en juin, et à 0,4% sur un mois, comme attendu, contre 0,5% en juin, selon l’indice PCE publié vendredi par le département du Commerce.
Les prix continuent certes à grimper par rapport à l’an passé, mais ce nouveau ralentissement sur un mois va dans le sens de l’hypothèse défendue par de nombreux économistes, qui pensent que cette forte inflation est due à des pressions temporaires, qui ne mèneront donc pas à une flambée durable des prix.
Sur l’ensemble du deuxième trimestre, l’inflation sur un an avait atteint son rythme le plus rapide depuis 1982, à 6,5%. En excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, l’inflation dite sous-jacente était même au plus haut depuis 1975, à 6,1%.
L’inflation PCE est celle utilisée par la Banque centrale américaine (Fed), dont le président Jerome Powell doit prononcer vendredi un discours très attendu. Une autre mesure, l’inflation CPI, a ralenti en juillet sur un mois (+0,5%) et est restée stable sur un an (+5,4%).
Les Américains ont par ailleurs vu leurs revenus bondir de 1,1%, bien plus que les 0,2% attendus par les analystes.
Cette hausse est due aux chèques envoyés depuis le début de l’été par le gouvernement fédéral à une large partie des familles ayant des enfants, a indiqué le département du Commerce. Cela a permis de compenser la baisse des allocations de chômage supplémentaires versées depuis le début de la pandémie, qu’une moitié des États a décidé de réduire ou supprimer dès cet été, de manière anticipée.
Les dépenses ont quant à elles augmenté de 0,3%, un peu moins qu’attendu, les activités de service ayant été plébiscitées, tandis que les achats de biens ont reculé.
Les dépenses de consommation sont la locomotive de l’économie américaine.
En juin, la réouverture des services grâce à la vaccination, notamment les restaurants et activités liées au tourisme, avait conduit à un rebond des dépenses des ménages, qui avaient grimpé de 1%. Leurs revenus en revanche étaient quasi-stables par rapport à mai (+0,1%).
Et, si l’économie américaine a retrouvé au deuxième trimestre son niveau d’avant-crise, le variant Delta a déjà commencé, au cours de l’été, à ralentir la reprise. Des évènements comme des concerts ou des conférences ont été annulés, et les gens sont moins confiants quant à certaines activités.
D’autant plus que certains employeurs peinent à trouver du personnel, notamment pour les emplois les moins bien payés, et doivent donc réduire leurs horaires.