«La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) a débuté à 10h30, heure du Québec, comme prévu», a précisé à l'AFP un porte-parole de la Réserve fédérale. (Photo: 123RF)
Washington — Le comité monétaire de la banque centrale américaine (Fed) a entamé mardi matin sa réunion, et devrait procéder à une quatrième hausse d’affilée de ses taux directeurs, face à l’inflation qui ne faiblit pas, et alors que la récession menace.
«La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) a débuté à 10h30, heure du Québec, comme prévu», a précisé à l’AFP un porte-parole de la Réserve fédérale.
Les discussions prendront fin mercredi à la mi-journée, et seront suivies de la publication d’un communiqué de presse à 14h00 puis d’une conférence de presse du président de l’institution, Jerome Powell, à 14h30.
Les taux, qui se situent dans une fourchette de 1,50 à 1,75%, devraient être relevés, pour la quatrième fois depuis mars, afin de faire ralentir l’inflation. Celle-ci a atteint le mois dernier 9,1%, son record depuis plus de 40 ans.
Et la hausse devrait être forte, pour frapper un grand coup.
L’essentiel des acteurs du marché table sur une hausse de trois quarts de points de pourcentage, comme lors de la dernière réunion, mi-juin, selon l’évaluation des produits à terme de CME Group. Il s’agissait alors de la plus forte hausse depuis 1994.
Et un quart des investisseurs pensent même que la Fed accélérera, en relevant ses taux d’un point de pourcentage directement, du jamais vu depuis les années 1980.
En effet, la Fed procède habituellement par hausses d’un quart de point, comme ce fut le cas en mars, lorsqu’elle avait relevé ses taux qui étaient compris entre 0 et 0,25% depuis mars 2020. Elle avait ensuite accéléré le rythme, avec une hausse d’un demi-point début mai, puis de trois quarts de point mi-juin.
Relever les taux directeurs a pour effet de rendre le crédit plus onéreux pour les ménages et les entreprises, ce qui doit faire ralentir la consommation, et donc desserrer la pression sur les prix.
Jerome Powell devrait, lors de sa conférence de presse, donner des indications sur le rythme des hausses qu’envisage le comité monétaire pour les réunions suivantes.
Mais ce ralentissement volontaire de l’économie peut peser sur l’emploi, d’autant plus que les risques de récession s’accroissent.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis pour le deuxième trimestre sera publiée jeudi. Elle avait été négative de janvier à mars, et, si elle l’est de nouveau entre avril et juin, cela signifierait que le pays est techniquement en récession.