Il repasse ainsi au-dessus de la barre des 50%, signalant une reprise de l’activité. (Photo: 123RF)
Washington — L’activité dans les services aux États-Unis est repartie en croissance au mois de juillet, faisant même légèrement mieux que les marchés ne l’anticipaient, après avoir été en repli le mois précédent, selon l’enquête publiée lundi par la fédération professionnelle ISM.
L’indice mesurant cette activité s’est établi à 51,4% en juillet, contre 48,8% un mois plus tôt. Il repasse ainsi au-dessus de la barre des 50%, signalant une reprise de l’activité.
Un indice supérieur à 50% est signe d’une activité en croissance, alors qu’en dessous de cette limite, l’activité est en repli. Sur les quatre derniers mois, l’activité n’a cessé d’osciller entre croissance et repli.
Cette hausse est en revanche quasiment conforme aux prévisions des analystes, qui anticipaient un indice à 51,3% pour le mois écoulé, selon le consensus publié par briefing.com.
«Les répondants ont de nouveau signalé qu’une hausse des coûts a un impact sur leur activité, avec cependant des commentaires positifs soulignant que leur secteur est soit stable, soit en croissance progressive», a souligné le président de la commission responsable de l’enquête pour ISM, Steve Miller, cité dans le communiqué.
Dans l’ensemble, «la hausse de l’indice est la conséquence d’une amélioration de cinq points (de pourcentage, NDLR) de l’activité commerciale, des commandes nouvelles et de l’emploi, qui viennent compenser la baisse de 4,6 points (de pourcentage) des livraisons par les fournisseurs», a ajouté Steve Miller.
Après six mois de contraction, le sous-indice de l’emploi s’est fortement redressé pour retourner en croissance, à 51,1%.
Dans l’ensemble, une dizaine de secteurs des services enregistrent une croissance en juillet, parmi lesquels la santé, la restauration ou la finance et assurance, alors que huit sont en repli, dont les commerces de proximité l’éducation et le secteur de l’information.
Ces nouvelles données ont été publiées alors que les marchés financiers trébuchaient lundi partout dans le monde, dans la foulée du crash des bourses asiatiques, les investisseurs craignant notamment que l’économie américaine ne finisse par entrer en récession, et que la Réserve fédérale (Fed).
L’indice est cependant «un contrepoids bienvenu face aux messages négatifs envoyés par l’activité industrielle, les chiffres du chômage et de la construction de la semaine passée. Certes, le secteur des services ralentit sur le long terme, mais il est très loin de s’effondrer», a estimé dans une note la cheffe économiste de HFE, Rubeela Farooqi.
La Fed a maintenu ses taux inchangés lors de sa dernière réunion, les 30 et 31 juillet, mais les marchés anticipent désormais une première baisse lors de la prochaine, prévue mi-septembre et qui sera la dernière avant les élections américaines du 5 novembre.
Les investisseurs anticipent cependant désormais une baisse plus forte lors de cette réunion, suivie de plusieurs baisses lors des suivantes, selon l’outil de suivi de CME, FedWatch.
