Le marché de l’emploi avait créé la surprise en juin, avec des gains d’emplois bien plus importants que prévu, et un taux de chômage stable, à 3,6% pour le quatrième mois d’affilée. (Photo: 123RF)
Washington — Le nombre de postes vacants aux États-Unis a reculé en juin et est inférieur à 11 millions pour la première fois depuis sept mois, signe que le marché de l’emploi commence à ralentir, malgré des démissions toujours massives.
Ce sont ainsi 10,7 millions d’emplois qui étaient à pourvoir fin juin, selon les données du bureau des statistiques (BLS) publiées mardi, contre 11,3 millions fin mai.
C’est la première fois depuis novembre 2021 qu’il y a moins de 11 millions d’offres d’emplois à pourvoir aux États-Unis, «un signe avant-coureur d’un ralentissement du marché du travail», a commenté sur Twitter Julia Pollak, cheffe économiste pour ZipRecruiter.
Les employeurs américains font face à une pénurie de main-d’œuvre depuis un an et demi, ne parvenant pas à recruter, et le nombre de postes vacants a atteint en mars dernier le record de 11,9 millions.
Les salariés, par conséquent, font jouer la concurrence pour obtenir de meilleures conditions salariales, mais aussi de temps de travail ou d’avantages au niveau de l’assurance maladie ou de la retraite.
En juin, ils sont encore 4,2 millions à avoir démissionné, un niveau qui reste très proche du record historique de novembre 2021, lorsque 4,5 millions de démissions avaient été enregistrées.
À l’inverse, le nombre de licenciements reste très faible, à 1,3 million en juin, contre un niveau d’environ 1,7 à 1,9 million avant la pandémie.
Un ralentissement du marché du travail est cependant souhaité, car il est une condition importante pour que les prix cessent de grimper.
«Le marché du travail est resté extrêmement tendu» en juin, a commenté dans une note Oren Klachkin, économiste pour Oxford Economics.
Cependant, «les données du marché du travail au second semestre 2022 devraient indiquer une dynamique de l’emploi plus calme», et les chiffres de juillet, qui seront publiés vendredi, devraient montrer «des signes d’amélioration des conditions du marché du travail», souligne-t-il.
Le taux de chômage est attendu stable à 3,6%, mais les créations d’emplois devraient diminuer.
Le marché de l’emploi avait créé la surprise en juin, avec des gains d’emplois bien plus importants que prévu, et un taux de chômage stable, à 3,6% pour le quatrième mois d’affilée.