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É-U: le PIB s’est bien contracté de 0,6%

AFP|Publié le 29 septembre 2022

É-U: le PIB s’est bien contracté de 0,6%

La Maison-Blanche a publié une note de blogue qui rejette la définition classique constituant une récession. (Photo: 123RF)

Washington — Le PIB des États-Unis s’est contracté de 0,6% au deuxième trimestre 2022, selon l’estimation finale publiée jeudi par le département du Commerce américain, qui a par ailleurs annoncé que la baisse du PIB en 2020 a été moins forte qu’annoncé.

Cette troisième et dernière estimation du produit intérieur brut pour le deuxième trimestre 2022 est conforme à ce qui avait été publié précédemment.

Le PIB des États-Unis s’était déjà contracté au premier trimestre de 2022 (-1,6%), ce qui correspond à la définition classique de la récession. Mais l’administration Biden ainsi que de nombreux économistes estiment que la situation actuelle n’entre pas dans cette case, en raison notamment de la solidité du marché du travail.

C’est au final le National Bureau of Economic Research (NBER), autorité en la matière, qui pourra déclarer s’il y a eu récession, et pendant combien de temps.

Les craintes de récession planent cependant, pour début 2023 plutôt, à cause des mesures prises par la banque centrale américaine (Fed) pour faire ralentir l’inflation.

Le département du Commerce a par ailleurs publié, jeudi également, une révision des chiffres de 2020 et 2021, et a annoncé que la chute du PIB en 2020, sous l’effet de la COVID-19, avait été moins forte qu’annoncé, puisqu’il s’est contracté de 2,8%, et non de 3,4%.

Et en 2021, le rebond a été un peu plus fort, le PIB ayant grimpé de 5,9%, et non de 5,7% comme initialement annoncé.

La première économie du monde avait connu en 2020 sa plus forte contraction depuis 1946, avant d’enregistrer en 2021 sa plus forte croissance depuis 1984.

L’économie américaine avait connu deux mois de récession en mars et avril 2020, selon le comité de datation des cycles économiques du NBER, qui avait même révisé pour l’occasion sa définition habituelle de la récession, en raison de «la magnitude sans précédent du déclin de l’emploi et de la production, et son étendue à l’ensemble de l’économie».